mardi 12 février 2013

PECHEURS D'HOMMES



A propos de « Pêcheurs d’hommes »
année de la Foi
introduction au cinquantenaire du Concile Vatican II.


L’expression a pris, dans les siècles, différentes significations, mais plus récemment, il s’agit essentiellement d’un « sergent recruteur », le missionnaire devient un pêcheur d’hommes dans la mesure où il sauve des individus par l’administration du baptême. Le xxxx    sera pêcheurs d’hommes dans la mesure où il  multipliera autour de lui les conversions; Cette conception strictement individualiste n’est pas ce que saint Luc décrit dans la pêche miraculeuse! Sous les dehors poétiques qu’on lui connaît, le récit de la pêche miraculeuse a une autre ampleur: l’humanité est la proie de puissances qui l’engloutissent et la submergent;  le Christ envisage pour lui et ses disciples un rôle libérateur qui freine et contrecarre cette descente vers la catastrophe.

Nous connaissons cela très bien aujourd’hui. Nous sommes sur la corde raide et peu de choses suffiraient pour qu’elle s’engloutisse elle-même, sans qu’il soit besoin de faire appel aux démons où à Satan: notre égoïsme et notre goût de puissance suffit. Etre pêcheur d’hommes aujourd’hui sera de participer à tout ce qui peut être entrepris pour éviter à l’homme la perdition; tout ce qui concourrait à une plus grande égalité, une paix plus stable, une possibilité plus ample pour les pauvres de se promouvoir eux-mêmes, en tirant donc l’Humanité hors de l’océan qui la submerge. L’Eglise ne pourra jamais faire croire à une vocation de pêcheuse d’hommes si ses membres se tiennent en dehors de ses mouvements de salut ou même se contentent de n’intervenir qu’au petit matin, sans peiner toute la nuit avec les hommes. Elle ne pourra jamais révéler l’amour de Dieu, si elle ne partage pas cet amour des hommes. Car il n’y a pas d’autre témoignage de la présence du Christ au monde que  le sens donné par les chrétiens donnés aux efforts d’humanisation, un sens qui nous fait déboucher dans la vie avec eux.

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