vendredi 29 avril 2011

CHAPELLE DES MINIMES

La Chapelle des Minimes nous présentera deux cantates de Bach



BWV 42 et 150



ce dimanche 1er mai à 10 heures 30

BEATIFICATION DU PAPE JEAN-PAUL II



En marge de sa béatification, voici un court résumé des principaux faits de sa vie (catho.be 26.4.2011); "Il était sans cesse en contact avec Dieu" (La Vie, lettre du mardi 80); sa canonisation a une "dimension politique" (Le Monde des religions 47); Programme des célébrations à Rome et dans notre pays (catho.be 27.4.2011); .....et ses records (catho.be 27.4.2011); Monseigneur Vancottem sera à Rome; suivre en direct la cérémonie; Jean-Paul II et Benoît XVI: une estime réciproque (catho.be 28.4.2011); "la chute du communisme a renforcé la foi de Jean-Paul II"; Il sera fêté le 22 octobre (catho.be 29.4.2011);

mercredi 27 avril 2011

L U P O U R V O U S

50 000 chrétiens seraient emprisonnés en Corée du Nord; petite histoire du choix des dates de Pâques chez les chrétiens; la simplicité volontaire: un nouvel engagement social?; la place d'un enfant, c'est dans sa famille; les fêtes chrétiennes dans l'agenda 2011-2012 de l'Europe; les nouveaux présidents nigerian et ivoirien pour la paix; vers un financement consensuel des cultes?
(in catho.be, dimanche express)

lundi 25 avril 2011

ALLEZ, ON CAMPE?

Une troisième voie pour la Belgique:


Ce samedi 30 avril, rendez-vous au parc du Cinquantenaire!


samedi 23 avril 2011

RAPPEL

En clôture de cette semaine pascale,



un concert sera donné ce lundi 25 avril à 16 heures, à l'église des Minimes.



Au programme des chorals pour orgue, pour la fête de Paques



de Johann Sebastian Bach



par les organistes du Bachevrein de Belgique






Entrée libre

vendredi 22 avril 2011

Lectures de la messe solennelle du jour de Pâques à 11 heures 30

DIMANCHE DE LA RESURRECTION DU SEIGNEUR





































Lecture du livre des Actes des Apôtres Ac 10, 34…43
























Quand Pierre arriva à Césarée chez un centurion de l’armée romaine, il prit la parole: «En vérité, je le comprends: Dieu ne fait pas de différence entre les hommes; mais, quelle que soit leur race, il accueille les hommes qui l'adorent et font ce qui est juste. Il a envoyé la Parole aux fils d'Israël, pour leur annoncer la paix par Jésus Christ: c'est lui, Jésus, qui est le Seigneur de tous. Vous savez ce qui s'est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les débuts en Galilée, après le baptême proclamé par Jean: Jésus de Nazareth, Dieu l'a consacré par l'Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait, il faisait le bien, et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l'ont fait mourir en le pendant au bois du supplice. Et voici que Dieu l'a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se montrer, non pas à tout le peuple, mais seulement aux témoins que Dieu avait choisis d'avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts. Il nous a chargés d'annoncer au peuple et de témoigner que Dieu l'a choisi comme Juge des vivants et des morts. C'est à lui que tous les prophètes rendent ce témoignage: Tout homme qui croit en lui reçoit par lui le pardon de ses péchés».















































Lecture de la lettre de saint Paul aux Corinthiens 5, 6b-8
























Frères, vraiment, il n'y a pas de quoi vous enorgueillir: vous savez bien qu'un peu de levain suffit pour que toute la pâte fermente. Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes comme le pain de la Pâque, celui qui n'a pas fermenté. Voici que le Christ, notre agneau pascal, a été immolé. Célébrons donc la Fête, non pas avec de vieux ferments: la perversité et le vice, mais avec du pain non fermenté: la droiture et la vérité.















































EVANGILE DE JESUS CHRIST SELON SAINT JEAN 20, 1-9















































Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit: «On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis.» Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensembles, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il voit que le linceul est resté là; cependant il n'entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau, et il regarde le linceul resté là, et le linge qui avait recouvert la tête, non pas posé avec le linceul, mais roulé à part à sa place. C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut. Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas vu que, d'après l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.

Lectures de la Veillée pascale à 22 heures
















VEILLEE PASCALE
















NUIT DE LA RESURRECTION



























PROCESSION



























Du livre de la Genèse 1 ,1-31 2,1-3














Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l'abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. Dieu dit: «Que la lumière soit.» Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la lumière «jour», il appela les ténèbres «nuit». Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le premier jour.



























Et Dieu dit: «Qu'il y ait un firmament au milieu des eaux, et qu'il sépare les eaux.» Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi. Dieu appela le firmament «ciel». Il y eut un soir, il y eut un matin: ce fut le deuxième jour.



























Et Dieu dit: «Les eaux qui sont au-dessous du ciel, qu'elles se rassemblent en un seul lieu, et que paraisse la terre ferme.» Et ce fut ainsi. Dieu appela la terre ferme «terre», et il appela la masse des eaux «mer». Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit: «Que la terre produise l'herbe, la plante qui porte sa semence, et l'arbre à fruit qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence.» Et ce fut ainsi. La terre produisit l'herbe, la plante qui porte sa semence, selon son espèce, et l'arbre qui donne, selon son espèce, le fruit qui porte sa semence. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin: ce fut le troisième jour.



























Et Dieu dit: «Qu'il y ait des luminaires au firmament du ciel, pour séparer le jour de la nuit; qu'ils servent de signes pour marquer les fêtes, les jours et les années; et qu'ils soient, au firmament du ciel, des luminaires pour éclairer la terre.» Et ce fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires: le plus grand pour régner sur le jour, le plus petit pour régner sur la nuit; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça au firmament du ciel pour éclairer la terre, pour régner sur le jour et sur la nuit, pour séparer la lumière des ténèbres. Et Dieu vit que cela était bon. Il y eut un soir, il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.



























Et Dieu dit: «Que les eaux foisonnent d'une profusion d'êtres vivants, et que les oiseaux volent au-dessus de la terre, sous le firmament du ciel.» Dieu créa, selon leur espèce, les grands monstres marins, tous les êtres vivants qui vont et viennent et qui foisonnent dans les eaux, et aussi, selon leur espèce, tous les oiseaux qui volent. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu les bénit par ces paroles: «Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez les mers, que les oiseaux se multiplient sur la terre.» Il y eut un soir, il y eut un matin: ce fut le cinquième jour.



























Et Dieu dit: «Que la terre produise des êtres vivants selon leur espèce, bestiaux, bestioles et bêtes sauvages selon leur espèce.» Et ce fut ainsi. Dieu fit les bêtes sauvages selon leur espèce, les bestiaux selon leur espèce, et toutes les bestioles de la terre selon leur espèce. Et Dieu vit que cela était bon. Dieu dit: «Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance. Qu'il soit le maître des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, des bestiaux, de toutes les bêtes sauvages, et de toutes les bestioles qui vont et viennent sur la terre.» Dieu créa l'homme à son image, à l'image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit: «Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre.» Dieu dit encore: «Je vous donne toute plante qui porte sa semence sur toute la surface de la terre, et tout arbre dont le fruit porte sa semence: telle sera votre nourriture. Aux bêtes sauvages, aux oiseaux du ciel, à tout ce qui va et vient sur la terre et qui a souffle de vie, je donne comme nourriture toute herbe verte.» Et ce fut ainsi. Et Dieu vit tout ce qu'il avait fait: c'était très bon. Il y eut un soir, il y eut un matin: ce fut le sixième jour.



























Ainsi furent achevés le ciel et la terre, et tout leur déploiement.



























Le septième jour, Dieu avait achevé l'œuvre qu'il avait faite. Il se reposa, le septième jour, de toute l'œuvre qu'il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour: il en fit un jour sacré parce que, ce jour-là, il s'était reposé de toute l'œuvre de création qu'il avait faite.








































Du livre de l’Exode 14, 15-31 15, 1-3














Le Seigneur dit à Moïse: «Pourquoi crier vers moi? Ordonne aux fils d'Israël de se mettre en route! Toi, lève ton bâton, étends le bras contre la mer, fends-la en deux, et que les fils d'Israël pénètrent dans la mer à pied sec. Et moi, je vais endurcir le cœur des Égyptiens : ils pénétreront derrière eux dans la mer; je triompherai, pour ma gloire, de Pharaon et de toute son armée, de ses chars et de ses guerriers. Les Égyptiens sauront que je suis le Seigneur, quand j'aurai triomphé, pour ma gloire, de Pharaon, de ses chars et de ses guerriers.»














L'ange de Dieu, qui marchait en avant d'Israël, changea de place et se porta à l'arrière. La colonne de nuée quitta l'avant-garde et vint se placer à l'arrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d'Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer. Moïse étendit le bras contre la mer. Le Seigneur chassa la mer toute la nuit par un fort vent d'est, et il mit la mer à sec. Les eaux se fendirent, et les fils d'Israël pénétrèrent dans la mer à pied sec, les eaux formant une muraille à leur droite et à leur gauche.














Ce jour-là, le Seigneur sauva Israël de la main de l'Égypte, et Israël vit sur le bord de la mer les cadavres des Égyptiens. Israël vit avec quelle main puissante le Seigneur avait agi contre l'Égypte. Le peuple craignit le Seigneur, il mit sa foi dans le Seigneur et dans son serviteur Moïse.














Alors Moïse et les fils d'Israël chantèrent ce cantique au Seigneur: Je veux chanter au Seigneur: superbe est sa victoire !cheval et cavalier, il les jette à la mer! Ma force et mon chant, c'est le Seigneur: il est pour moi le salut. Il est mon Dieu, je le célèbre; j'exalte le Dieu de mon père. Le Seigneur est le guerrier des combats: son nom est «Le Seigneur».








































Du livre d’Ezéchiel 37, 1-14














La main du Seigneur se posa sur moi, son esprit m'emporta, et je me trouvai au milieu d'une vallée qui était pleine d'ossements. Il m'en fit faire le tour; le sol de la vallée en était couvert, et ils étaient tout à fait desséchés. Alors le Seigneur me dit: «Fils d'homme, ces ossements peuvent-ils revivre?» Je lui répondis: «Seigneur Dieu, c'est toi qui le sais !» Il me dit alors: «Prononce un oracle sur ces ossements. Tu vas leur dire: Ossements desséchés, écoutez la parole du Seigneur: Je vais faire entrer en vous l'esprit, et vous vivrez. Je vais mettre sur vous des nerfs, vous couvrir de chair, et vous revêtir de peau; je vous donnerai l'esprit, et vous vivrez. Alors vous saurez que je suis le Seigneur.» Je prononçai l'oracle, comme j'en avais reçu l'ordre. Pendant que je prophétisais, il y eut un bruit, puis une violente secousse, et les ossements se rapprochèrent les uns des autres. Je vis qu'ils se couvraient de nerfs, la chair repoussait, la peau les recouvrait, mais il n'y avait pas d'esprit en eux.














Le Seigneur me dit alors: «Adresse un oracle à l'esprit, prophétise, fils d'homme. Tu vas dire à l'esprit: Ainsi parle le Seigneur Dieu: Viens des quatre vents, esprit ! Souffle sur ces morts, et qu'ils vivent!» Je prophétisai, comme il m'en avait donné l'ordre, et l'esprit entra en eux; ils revinrent à la vie, et ils se dressèrent sur leurs pieds: c'était une armée immense! Puis le Seigneur me dit: «Fils d'homme, ces ossements, c'est tout le peuple d'Israël. Car ils disent: 'Nos ossements sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus !'














Eh bien, adresse-leur cet oracle: Ainsi parle le Seigneur Dieu: Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir, ô mon peuple, et je vous ramènerai sur la terre d'Israël. Vous saurez que je suis le Seigneur, quand j'ouvrirai vos tombeaux et vous en ferai sortir, ô mon peuple! Je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez; je vous installerai sur votre terre, et vous saurez que je suis le Seigneur: je l'ai dit, et je le ferai.» Parole du Seigneur.




























De la lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 6, 3-11














Ne le savez-vous donc pas: nous tous, qui avons été baptisés en Jésus Christ, c'est dans sa mort que nous avons été baptisés. Si, par le baptême dans sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts. Car, si nous sommes déjà en communion avec lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons encore par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons: l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que cet être de péché soit réduit à l'impuissance, et qu'ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché. Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet: ressuscité d'entre les morts, le Christ ne meurt plus; sur lui la mort n'a plus aucun pouvoir. Car lui qui est mort, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes; lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant. De même vous aussi: pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ.








































EVANGILE DE JESUS CHRIST SELON SAINT MARC 16, 1-8








































Le sabbat terminé, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques, et Salomé achetèrent des parfums pour aller embaumer le corps de Jésus. De grand matin, le premier jour de la semaine, elles se rendent au sépulcre au lever du soleil. Elles se disaient entre elles: «Qui nous roulera la pierre pour dégager l'entrée du tombeau?» Au premier regard, elles s'aperçoivent qu'on a roulé la pierre, qui était pourtant très grande. En entrant dans le tombeau, elles virent, assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc. Elles furent saisies de peur. Mais il leur dit: «N'ayez pas peur ! Vous cherchez Jésus de Nazareth, le Crucifié? Il est ressuscité: il n'est pas ici. Voici l'endroit où on l'avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre: 'Il vous précède en Galilée. Là vous le verrez, comme il vous l'a dit.'» Elles sortirent et s'enfuirent du tombeau, parce qu'elles étaient toutes tremblantes et hors d'elles-mêmes. Elles ne dirent rien à personne, car elles avaient peur.

jeudi 21 avril 2011

VENDREDI SAINT




























PASSION DE NOTRE-SEIGNEUR CHANTEE EN GREGORIEN (latin)





























DU LIVRE D’ISAIE 52,13 ; 53,1-12
















Mon serviteur réussira, dit le Seigneur; il montera, il s'élèvera, il sera exalté! La multitude avait été consternée en le voyant, car il était si défiguré qu'il ne ressemblait plus à un homme; il n'avait plus l'aspect d'un fils d'Adam. Et voici qu'il consacrera une multitude de nations; devant lui les rois resteront bouche bée, car ils verront ce qu'on ne leur avait jamais dit, ils découvriront ce dont ils n'avaient jamais entendu parler. Qui aurait cru ce que nous avons entendu? A qui la puissance du Seigneur a-t-elle été ainsi révélée?
















Devant Dieu, le serviteur a poussé comme une plante chétive, enracinée dans une terre aride. Il n'était ni beau ni brillant pour attirer nos regards, son extérieur n'avait rien pour nous plaire. Il était méprisé, abandonné de tous, homme de douleurs, familier de la souffrance, semblable au lépreux dont on se détourne ;et nous l'avons méprisé, compté pour rien. Pourtant, c'étaient nos souffrances qu'il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu'il était châtié, frappé par Dieu, humilié.
















Or, c'est à cause de nos fautes qu'il a été transpercé, c'est par nos péchés qu'il a été broyé. Le châtiment qui nous obtient la paix est tombé sur lui, et c'est par ses blessures que nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous.
















Maltraité, il s'humilie, il n'ouvre pas la bouche: comme un agneau conduit à l'abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n'ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s'est soucié de son destin? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à cause des péchés de son peuple. On l'a enterré avec les mécréants, son tombeau est avec ceux des enrichis; et pourtant il n'a jamais commis l'injustice, ni proféré le mensonge.
















Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. Mais, s'il fait de sa vie un sacrifice d'expiation, il verra sa descendance, il prolongera ses jours: par lui s'accomplira la volonté du Seigneur. A cause de ses souffrances, il verra la lumière, il sera comblé. Parce qu'il a connu la souffrance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés. C'est pourquoi je lui donnerai la multitude en partage, les puissants seront la part qu'il recevra, car il s'est dépouillé lui-même jusqu'à la mort, il a été compté avec les pécheurs, alors qu'il portait le péché des multitudes et qu'il intercédait pour les pécheurs.































DE LA LETTRE DE SAINT PAUL APOTRE AUX HEBREUX 4, 14-16; 5, 7-9
















En Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a pénétré au-delà des cieux; tenons donc ferme l'affirmation de notre foi. En effet, le grand prêtre que nous avons n'est pas incapable, lui, de partager nos faiblesses; en toutes choses, il a connu l'épreuve comme nous, et il n'a pas péché. Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Dieu tout-puissant qui fait grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours.
















Pendant les jours de sa vie mortelle, il a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort; et, parce qu'il s'est soumis en tout, il a été exaucé. Bien qu'il soit le Fils, il a pourtant appris l'obéissance par les souffrances de sa Passion; et, ainsi conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel.































PASSION DE NOTRE SEIGNEUR SELON SAINT JEAN































Après avoir ainsi parlé, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait l'endroit, lui aussi, car Jésus y avait souvent réuni ses disciples. Judas prit donc avec lui un détachement de soldats, et des gardes envoyés par les chefs des prêtres et les pharisiens. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s'avança et leur dit: «Qui cherchez-vous?» Ils lui répondirent: «Jésus le Nazaréen.» Il leur dit: «C'est moi.» Judas, qui le livrait, était au milieu d'eux. Quand Jésus leur répondit: «C'est moi », ils reculèrent, et ils tombèrent par terre. Il leur demanda de nouveau: «Qui cherchez-vous?» Ils dirent: «Jésus le Nazaréen.» Jésus répondit: «Je vous l'ai dit: c'est moi. Si c'est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir.» (Ainsi s'accomplissait la parole qu'il avait dite: «Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés».) Alors Simon-Pierre, qui avait une épée, la tira du fourreau; il frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l'oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus. Jésus dit à Pierre: «Remets ton épée au fourreau. Est-ce que je vais refuser la coupe que le Père m'a donnée à boire?» Alors les soldats, le commandant et les gardes juifs se saisissent de Jésus et l'enchaînent.
















Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne, beau-père de Caïphe, le grand prêtre de cette année-là. (C'est Caïphe qui avait donné aux Juifs cet avis: « l vaut mieux qu'un seul homme meure pour tout le peuple.») Simon-Pierre et un autre disciple suivaient Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans la cour de la maison du grand prêtre, mais Pierre était resté dehors, près de la porte. Alors l'autre disciple - celui qui était connu du grand prêtre - sortit, dit un mot à la jeune servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre.
















La servante dit alors à Pierre: «N'es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme-là?» Il répondit: «Non, je n'en suis pas!» Les serviteurs et les gardes étaient là; comme il faisait froid, ils avaient allumé un feu pour se réchauffer. Pierre était avec eux, et se chauffait lui aussi.
















Or, le grand prêtre questionnait Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.
















Jésus lui répondit: «J'ai parlé au monde ouvertement. J'ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n'ai jamais parlé en cachette. Pourquoi me questionnes-tu? Ce que j'ai dit, demande-le à ceux qui sont venus m'entendre. Eux savent ce que j'ai dit.»
















A cette réponse, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant: «C'est ainsi que tu réponds au grand prêtre!»
















Jésus lui répliqua: «Si j'ai mal parlé, montre ce que j'ai dit de mal; mais si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu?» Anne l'envoya, toujours enchaîné, au grand prêtre Caïphe.
















Simon-Pierre était donc en train de se chauffer; on lui dit: « 'es-tu pas un de ses disciples, toi aussi?» Il répondit: «Non, je n'en suis pas!» Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, insista: «Est-ce que je ne t'ai pas vu moi-même dans le jardin avec lui?» Encore une fois, Pierre nia. A l'instant le coq chanta.
















Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au palais du gouverneur. C'était le matin. Les Juifs n'entrèrent pas eux-mêmes dans le palais, car ils voulaient éviter une souillure qui les aurait empêchés de manger l'agneau pascal.
















Pilate vint au dehors pour leur parler: «Quelle accusation portez-vous contre cet homme?» Ils lui répondirent:
















«S'il ne s'agissait pas d'un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré.»
















Pilate leur dit: «Reprenez-le, et vous le jugerez vous-mêmes suivant votre loi.» Les Juifs lui dirent: «Nous n'avons pas le droit de mettre quelqu'un à mort.» Ainsi s'accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir.
















Alors Pilate rentra dans son palais, appela Jésus et lui dit: «Es-tu le roi des Juifs?» Jésus lui demanda: «Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d'autres te l'ont dit? Pilate répondit: «Est-ce que je suis Juif, moi? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi: qu'as-tu donc fait?» Jésus déclara: «Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici.»
















Pilate lui dit: «Alors, tu es roi?» Jésus répondit: «C'est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci: rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix.»
















Pilate lui dit: «Qu'est-ce que la vérité?»Après cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs, et il leur dit: «Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais c'est la coutume chez vous que je relâche quelqu'un pour la Pâque: voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs?»
















Mais ils se mirent à crier: «Pas lui! Barabbas!» (Ce Barabbas était un bandit.) Alors Pilate ordonna d'emmener Jésus pour le flageller.
















Les soldats tressèrent une couronne avec des épines, et la lui mirent sur la tête ; puis ils le revêtirent d'un manteau de pourpre. Ils s'avançaient vers lui et ils disaient: «Honneur à toi, roi des Juifs!» Et ils le giflaient.
















Pilate sortit de nouveau pour dire aux Juifs «Voyez, je vous l'amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation».
















Alors Jésus sortit, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit: «Voici l'homme.»
















Quand ils le virent, les chefs des prêtres et les gardes se mirent à crier: «Crucifie-le! Crucifie-le!» Pilate leur dit: «Reprenez-le, et crucifiez-le vous-mêmes ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation.» Les Juifs lui répondirent: «Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu'il s'est prétendu Fils de Dieu.» Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte.
















Il rentra dans son palais, et dit à Jésus: «D'où es-tu?» Jésus ne lui fit aucune réponse. Pilate lui dit alors: «Tu refuses de me parler, à moi? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te relâcher, et le pouvoir de te crucifier?»
















Jésus répondit: «Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l'avais reçu d'en haut ; ainsi, celui qui m'a livré à toi est chargé d'un péché plus grave.»
















Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher; mais les Juifs se mirent à crier: «Si tu le relâches, tu n'es pas ami de l'empereur. Quiconque se fait roi s'oppose à l'empereur.» En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors; il le fit asseoir sur une estrade à l'endroit qu'on appelle le Dallage (en hébreu : Gabbatha). C'était un vendredi, la veille de la Pâque, vers midi. Pilate dit aux Juifs: «Voici votre roi.»
















Alors ils crièrent: «A mort! A mort! Crucifie-le!» Pilate leur dit: «Vais-je crucifier votre roi?» Les chefs des prêtres répondirent: «Nous n'avons pas d'autre roi que l'empereur.»
















Alors, il leur livra Jésus pour qu'il soit crucifié, et ils se saisirent de lui.
















Jésus, portant lui-même sa croix, sortit en direction du lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, en hébreu: Golgotha. Là, ils le crucifièrent, et avec lui deux autres, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate avait rédigé un écriteau qu'il fit placer sur la croix, avec cette inscription: «Jésus le Nazaréen, roi des Juifs.» Comme on avait crucifié Jésus dans un endroit proche de la ville, beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, qui était libellé en hébreu, en latin et en grec.
















Alors les prêtres des Juifs dirent à Pilate: «Il ne fallait pas écrire: 'Roi des Juifs'; il fallait écrire: 'Cet homme a dit: Je suis le roi des Juifs'.» Pilate répondit: « e que j'ai écrit, je l'ai écrit.»
















Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits; ils en firent quatre parts, une pour chacun. Restait la tunique; c'était une tunique sans couture, tissée tout d'une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux: «Ne la déchirons pas, tirons au sort celui qui l'aura. » Ainsi s'accomplissait la parole de l'Écriture: Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C'est bien ce que firent les soldats.
















Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la soeur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: «Femme, voici ton fils.» Puis il dit au disciple: «Voici ta mère.» Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
















Après cela, sachant que désormais toutes choses étaient accomplies, et pour que l'Écriture s'accomplisse jusqu'au bout, Jésus dit: «J'ai soif » Il y avait là un récipient plein d'une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d'hysope, et on l'approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit:
















«Tout est accompli.» Puis, inclinant la tête, il remit l'esprit.
















Comme c'était le vendredi, il ne fallait pas laisser des corps en croix durant le sabbat (d'autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque). Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu'on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Des soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis du deuxième des condamnés que l'on avait crucifiés avec Jésus. Quand ils arrivèrent à celui-ci, voyant qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l'eau.
















Celui qui a vu rend témoignage, afin que vous croyiez vous aussi. (Son témoignage est véridique et le Seigneur sait qu'il dit vrai.) Tout cela est arrivé afin que cette parole de l'Écriture s'accomplisse: Aucun de ses os ne sera brisé. Et un autre passage dit encore: Ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé.
















Après cela, Joseph d'Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par peur des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus.
















Nicodème (celui qui la première fois était venu trouver Jésus pendant la nuit) vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d'aloès pesant environ cent livres. Ils prirent le corps de Jésus, et ils l'enveloppèrent d'un linceul, en employant les aromates selon la manière juive d'ensevelir les morts.
















Près du lieu où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n'avait encore mis personne. Comme le sabbat des Juifs allait commencer, et que ce tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus.

mercredi 20 avril 2011

Office du jeudi saint à 19 heures





CELEBRATION DE LA CENE DU SEIGNEUR ET LAVEMENT DES PIEDS







Du livre de l’Exode 12, 1-14




Dans le pays d'Égypte, le Seigneur dit à Moïse et à son frère Aaron: «Ce mois-ci sera pour vous le premier des mois, il marquera pour vous le commencement de l'année. Parlez ainsi à toute la communauté d'Israël: le dix de ce mois, que l'on prenne un agneau par famille, un agneau par maison. Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. Vous choisirez l'agneau d'après ce que chacun peut manger. Ce sera un agneau sans défaut, un mâle, âgé d'un an. Vous prendrez un agneau ou un chevreau. Vous le garderez jusqu'au quatorzième jour du mois. Dans toute l'assemblée de la communauté d'Israël, on l'immolera au coucher du soleil. On prendra du sang, que l'on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera. On mangera sa chair cette nuit-là, on la mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères. Vous n'en mangerez aucun morceau qui soit à moitié cuit ou qui soit bouilli; tout sera rôti au feu, y compris la tête, les jarrets et les entrailles. Vous n'en garderez rien pour le lendemain; ce qui resterait pour le lendemain, vous le détruirez en le brûlant. Vous mangerez ainsi: la ceinture aux reins, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Vous mangerez en toute hâte: c'est la Pâque du Seigneur. Cette nuit-là, je traverserai le pays d'Égypte, je frapperai tout premier-né au pays d'Égypte, depuis les hommes jusqu'au bétail. Contre tous les dieux de l'Égypte j'exercerai mes jugements: je suis le Seigneur. Le sang sera pour vous un signe, sur les maisons où vous serez. Je verrai le sang, et je passerai: vous ne serez pas atteints par le fléau dont je frapperai le pays d'Égypte. Ce jour-là sera pour vous un mémorial. Vous en ferez pour le Seigneur une fête de pèlerinage. C'est une loi perpétuelle: d'âge en âge vous la fêterez.»




De la première lettre de saint Paul aux Corinthiens 11, 23-26




Je vous ai pourtant transmis, moi, ce que j'ai reçu de la tradition qui vient du Seigneur: la nuit même où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit: «Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi.» Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant: «Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi.» Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne.








EVANGILE DE JESUS CHRIST SELON SAINT JEAN 13, 1-15








Avant la fête de la Pâque, sachant que l'heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père, Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout. Au cours du repas, alors que le démon a déjà inspiré à Judas Iscariote, fils de Simon, l'intention de le livrer, Jésus, sachant que le Père a tout remis entre ses mains, qu'il est venu de Dieu et qu'il retourne à Dieu, se lève de table, quitte son vêtement, et prend un linge qu'il se noue à la ceinture; puis il verse de l'eau dans un bassin, il se met à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu'il avait à la ceinture. Il arrive ainsi devant Simon-Pierre. Et Pierre lui dit: «Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds!» Jésus lui déclara: «Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant; plus tard tu comprendras.» Pierre lui dit: «Tu ne me laveras pas les pieds; non, jamais!» Jésus lui répondit: «Si je ne te lave pas, tu n'auras point de part avec moi.» Simon-Pierre lui dit: «Alors, Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête!» Jésus lui dit: «Quand on vient de prendre un bain, on n'a pas besoin de se laver: on est pur tout entier. Vous-mêmes, vous êtes purs, ... mais non pas tous.» Il savait bien qui allait le livrer; et c'est pourquoi il disait: «Vous n'êtes pas tous purs.» Après leur avoir lavé les pieds, il reprit son vêtement et se remit à table. Il leur dit alors: «Comprenez-vous ce que je viens de faire? Vous m'appelez 'Maître' et 'Seigneur', et vous avez raison, car vraiment je le suis. Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C'est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous.

mardi 19 avril 2011

Office du Mercredi Saint à 19 heures

OFFICE DES TENEBRES














PREMIER NOCTURNE











Antienne






Les rois de la terre se sont dressés et les chefs ont comploté contre l'Eternel, contre son Messie.











Psaume 2






Pourquoi les nations s'agitent-elles. Et les peuples ont-ils de vaines pensées?






Les rois de la terre se dressent et les princes se liguent ensemble contre l'Eternel et contre son messie:






"Brisons leurs liens. Et rejetons loin de nous leurs chaînes!"






Il rit, celui qui siège dans les cieux. Le Seigneur se moque d'eux. Il leur parle dans sa colère. Et dans sa fureur, il les épouvante:






"C'est moi qui ai sacré mon roi sur Sion, ma montagne sainte!"






Je publierai le décret de l'Eternel; il m'a dit: "Tu es mon fils! C'est moi qui t'ai engendré aujourd'hui.






Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage. Et pour possession les extrémités de la terre.






Tu les briseras avec un sceptre de fer. Comme le vase d'un potier, tu les mettras en pièces.






Et maintenant, rois, ayez du discernement! Recevez instruction, juges de la terre!






Servez l'Eternel avec crainte, soyez dans l'allégresse, en tremblant.






[Embrassez le fils,] de peur qu'il ne se mette en colère: heureux tous ceux qui se réfugient en lui!











Lamentation du prophète Jérémie






Heth – Le Seigneur a résolu de détruire les murs de la fille de Sion; il tendu son cordeau et n'a pas retiré sa main que tout ne fut anéanti; il a mis en ruines le mur et l'avant-mur, tout est détruit.






Teth – Ses portes sont enfoncées en terre, il en a détruit et rompu les barres. Son roi et ses princes sont parmi les nations; il n'y a plus de loi et ses prophètes ne reçoivent du Seigneur aucune vision.






Iod – Les anciens de la fille de Sion se sont assis à terre, silencieux; ils ont couvert leur tête de cendre, ils se sont revêtus de cilices; les vierges de Jérusalem laissent retomber leur tête vers la terre.






Caph – Mes yeux se consument dans les larmes, mes entrailles se troublent; mon foie se répand sur la terre, à cause du désastre de la fille de mon peuple, des enfants et des nourrissons qui tombent en défaillance dans les places de la ville.











Jérusalem, Jérusalem, reviens au Seigneur ton Dieu.














DEUXIEME NOCTURNE











Antienne






Des étrangers se sont levés contre moi et des ennemis puissants ont cherché à m'ôter la vie











Psaume 53






O Dieu! Sauve-moi par ton nom. Rends-moi justice par ta puissance!






O Dieu! Ecoute ma prière. Prête l'oreille aux paroles de ma bouche!






Car des étrangers se sont levés contre moi. Des hommes violents en veulent à ma vie. Ils n'ont pas de place pour Dieu dans leur pensée.






(Mais) voici que Dieu est mon secours. Le Seigneur est avec ceux qui soutiennent mon âme.






Il fera retomber le mal sur mes détracteurs. Par ta vérité réduis-les au silence!






Je t'offrirai de bon cœur des sacrifices. Je célèbrerai ton nom, Eternel! Parce qu'il est bon. Car il me délivre de toute détresse. Et mes regards s'arrêtent sur mes ennemis.











Lamentation du prophète Jérémie






Lamed – Ils disaient à leurs mères: où est le blé, où est le vin? Et ils tombaient comme des blessés dans les rues de la vile, et ils rendaient l'âme sur le sein de leur mère.






Mem – A quoi te comparer et t'assimiler, ô fille de Jérusalem? Où trouver qui te ressemble et quelle consolation te donner, vierge, fille de Sion? Car ta plaie est grande comme la mer: qui pourra te guérir?






Nun – Tes prophètes ont eu pour toi des visions fausses et vaines: ils n'ont pas mis à nu ton iniquité pour t'exciter à la pénitence: ils t'ont donné des oracles mensongers et trompeurs.






Samech – Tous ceux qui passaient par le chemin battent des mains sur toi: ils sifflent et branlent la tête sur la fille de Jérusalem: Est-ce là cette ville qu'on disait une beauté parfaite, la joie de toute la terre?











Jérusalem, Jérusalem, reviens au Seigneur ton Dieu














TROISIEME NOCTURNE











Antienne






Délivre-moi, Seigneur, de ceux qui m'assaillent car ils se sont rendus maîtres de ma vie.











Psaume 59






Délivre-moi de mes ennemis, mon Dieu.






Elève-moi plus haut que ceux qui se dressent contre moi!






Délivre-moi de ceux qui commettent l'injustice. Et sauve-moi des hommes de sang!






Car les voici en embuscade contre ma vie;






Des hommes puissants complotent contre moi. Sans que je sois un criminel, sans que j'aie péché. Eternel! Sans (que j'aie commis) une faute, ils courent, ils se préparent;






Réveille-toi, (viens) à ma rencontre, et regarde!






Toi, Eternel, Dieu des armées, Dieu d'Israël.






Lève-toi pour intervenir contre toutes les nations! Ne fais grâce à aucun de ces traîtres injustes!






Ils reviennent le soir, ils grondent comme des chiens. Ils font le tour de la ville.






Voici que leur bouche écume. Des épées sont sur leurs lèvres: "Qui donc entend!"






Mais toi, Eternel, tu te ris d'eux, tu te moques de toutes les nations.






Et moi, je chanterai ta force: car tu es pour moi une forteresse, mon Dieu bienveillant.











Lamentation du prophète Jérémie






Aleph – Je suis l'homme qui a vu la misère sous la verge de sa colère.






Aleph – Il m'a conduit et mené dans les ténèbres et non dans la lumière.






Aleph – Il n'a fait que tourner et retourner sa main contre moi tout le jour.






Beth – Il a fait dépérir ma chair et ma peau; il a brisé mes os.






Beth – Il a bâti autour de moi; il m'a environné de fiel et de douleur.






Beth – Il m'a plongé dans les ténèbres, comme ceux qui sont morts à jamais.






Ghimel – Il m'a entouré d'un mur pour m'empêcher de sortir; il a appesanti mes fers.






Ghimel – J'ai beau crier et implorer du secours, il rejette ma prière.






Ghimel – Il a fermé mon chemin avec des pierres de taille, il a détruit mes sentiers.











Jérusalem, Jérusalem, reviens vers le Seigneur ton Dieu.

vendredi 15 avril 2011

PROGRAMME DE LA SEMAINE SAINTE AUX MINIMES






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PROCESSION DES RAMEAUX

A 11 heures 15

lectures du dimanche 1 avril à 11 heures 15

DIMANCHE DES RAMEAUX ET DE LA PASSION 6-1

Le Christ Jésus, lui dont la condition était celle de Dieu, n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égale avec Dieu mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes; après s’être trouvé dans la situation d’un homme, il s’est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort sur la croix. C’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu’au nom de Jésus, tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre et que tout langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.

PASSION DE NOTRE SEIGNEUR JESUS CHRIST SELON SAINT MATTHIEU

L'un des douze Apôtres de Jésus, nommé Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres et leur dit:

«Que voulez-vous me donner, si je vous le livre?»

Ils lui proposèrent trente pièces d'argent. Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.

Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent dire à Jésus:

«Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque?»

Il leur dit:

«Allez à la ville, chez un tel et dites-lui "le Maître te fait dire: mon temps est proche; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes disciples".»

Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.

Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze. Pendant le repas, il leur déclara:

«Vraiment, je vous le dis: l'un de vous va me livrer.»

Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre:

«Serait-ce moi Seigneur?»

Il leur répondit:

Celui qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet; mais malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit pas né!»

Judas, celui qui le livrait, prit la parole:

«Rabbi, serait-ce moi?»

Jésus lui répond:

«Tu l'as dit!»

Pendant le repas, Jésus prit le pain, prononça la bénédiction, le rompit et le donna à ses disciples, en disant:

«Prenez, mangez: ceci est mon corps.»

Puis, prenant une coupe et rendant grâce, il la leur donna, en disant:

«Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour la multitude en rémission des péchés. Je vous le dis, désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je boirai un vin nouveau avec vous dans le Royaume de mon Père.»

Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers. Alors Jésus leur dit:

«Cette nuit, je serai pour vous tous une occasion de chute; car il est écrit: "Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées." Mais après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée.»

Pierre lui dit:

«Si tous viennent à tomber à cause de toi, moi, je ne tomberai jamais.»

Jésus reprit:

«Vraiment, je te le dis: cette nuit même, avant que le coq chante, tu m'auras renié trois fois.»

Pierre lui dit:

« Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas.»

Et tous les disciples en dirent autant.

Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani et leur dit:

«Restez ici pendant que je m'en vais là-bas pour prier.»

Il emmena Pierre, ainsi que les deux fils de Zébédée, et commença à ressentir tristesse et angoisse. Il leur dit alors:

«Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez avec moi.»

Il s'écarta un peu et tomba la face contre terre, en faisant cette prière:

«Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux.»

Puis il revient vers ses disciples et les trouve endormis; il dit à Pierre:

« Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ? Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation: l'esprit est ardent, mais la chair est faible.»

Il retourna prier une deuxième fois:

«Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite!»

Revenu près des disciples, il les trouva endormis, car leurs yeux étaient lourds de sommeil. Il les laissa et retourna prier pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles. Alors il revient vers les disciples et leur dit:

«Vous pouvez dormir et vous reposer! Elle est venue, l'heure où le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous! Allons! Il est venu, celui qui me livre.»

Jésus parlait encore, lorsque Judas, l'un des Douze, arriva, suivi d'une grande foule armée d'épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres et les anciens du peuple. Le traître leur avait donné un signe:

«Celui que j'embrasserai, c'est lui; arrêtez-le.»

Aussitôt, s'approchant de Jésus, il lui dit:

«Salut, Rabbi!»

et il l'embrassa. Jésus lui dit:

«Mon ami, fais ta besogne.»

Alors, ils s'avancèrent, mirent la main sur Jésus et l'arrêtèrent. Un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à son épée, la tira, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui trancha l'oreille. Jésus lui dit:

«Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée. Crois-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père qui mettrait aussitôt à ma disposition plus de douze légions d'anges ? Mais alors, comment s'accompliraient les Ecritures? D'après elles, c'est ainsi que tout doit se passer.»

A ce moment-là, Jésus dit aux foules:

«Suis-je donc un bandit pour que vous soyez venus m'arrêter avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j'étais assis dans le Temple où j'enseignais, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais tout cela est arrivé pour que s'accomplissent les écrits des prophètes.»

Alors les disciples l'abandonnèrent tous et s'enfuirent.

Ceux qui avaient arrêté Jésus l'amenèrent devant Caïphe, le grand-prêtre, chez qui s'étaient réunis les scribes et les anciens. Quant à Pierre, il le suivait de loin, jusqu'au palais du grand prêtre; il entra dans la cour et s'assit avec les serviteurs pour voir comment cela finirait. Les chefs des prêtres et tout le grand conseil cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour le faire condamner à mort. Ils n'en trouvèrent pas; pourtant beaucoup de faux témoins s'étaient présentés. Finalement il s'en présenta deux qui déclarèrent:

«Cet homme a dit: "Je peux détruire le Temple de Dieu et, en trois jours, le rebâtir".»

Alors le grand prêtre se leva et lui dit:

«Tu ne réponds rien à tous ces témoignages portés contre toi ?»

Mais Jésus gardait le silence. Le grand prêtre lui dit:

«Je t'adjure par le Dieu Vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu.»

Jésus lui répondit:

«C'est toi qui l'as dit; mais en tout cas, je vous le déclare: désormais vous verrez le Fils de l'homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel.»

Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements, en disant:

«Il a blasphémé! Qu'avons-nous encore besoin de témoins? Vous venez d'entendre le blasphème! Quel est votre avis?»

Ils répondirent:

« Il mérite la mort.»

Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des coups; d'autres le giflaient en disant:

«Fais-nous le prophète, Messie! qui est-ce qui t'a frappé ?»

Quant à Pierre, il était assis dehors dans la cour. Une servante s'approcha de lui:

«Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen!»

Mais il nia devant tout le monde:

«Je ne sais pas ce que tu veux dire.»

Comme il se retirait vers le portail, une autre le vit et dit aux gens qui étaient là:

«Celui-ci était avec Jésus de Nazareth.»

De nouveau, Pierre le nia:

«Je jure que je ne connais pas cet homme.»

Peu après, ceux qui se tenaient là s'approchèrent de Pierre:

«Sûrement, toi aussi tu fais partie de ces gens-là; d'ailleurs, ton accent te trahit.»

Alors il se mit à protester violemment et à jurer:

«Je ne connais pas cet homme.»

Aussitôt un coq chanta. Et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit: "Avant que le coq chante, tu m'auras renié trois fois". Il sortit et pleura amèrement.

Le matin venu, tous les chefs des prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire condamner à mort. Après l'avoir ligoté, ils l'emmenèrent pour le livrer à Pilate, le gouverneur.

Alors Judas, le traître, fut pris de remords en le voyant condamné; il rapporta les trente pièces d'argent aux chefs des prêtres et aux anciens. Il leur dit:

«J'ai péché en livrant à la mort un innocent.»

Ils répliquèrent:

«Qu'est-ce que cela nous fait ? Cela te regarde.»

Jetant alors les pièces d'argent dans le Temple, il se retira et alla se pendre. Les chefs des prêtres ramassèrent l'argent et se dirent:

«Il n'est pas permis de le verser dans le trésor, puisque c'est le prix du sang.»

Après délibération, ils achetèrent avec cette somme le Champ-du-Potier pour y enterrer les étrangers. Voilà pourquoi ce champ a été appelé jusqu'à ce jour le Champ-du-Sang. Alors s'est accomplie la parole transmise par le prophète Jérémie: "Ils prirent les trente pièces d'argent, le prix de celui qui fut mis à prix par les enfants d'Israël, et ils les donnèrent pour le champ du potier comme le Seigneur me l'avait ordonné".

On fit comparaître Jésus devant Pilate, le gouverneur, qui l'interrogea:

«Es-tu le roi des Juifs ?»

Jésus déclara:

«C'est toi qui le dis»

Mais, tandis que les chefs des prêtres et les anciens l'accusaient, il ne répondit rien. Alors Pilate lui dit:

«Tu n'entends pas tous les témoignages portés contre toi?»

Mais Jésus ne lui répondit plus un mot, si bien que le gouverneur était très étonné. Or, à chaque fête, celui-ci avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que la foule demandait. Il y avait alors un prisonnier fameux, nommé Barrabas. La foule s'étant donc rassemblée, Pilate leur dit:

«Qui voulez-vous que je vous relâche: Barrabas ? ou Jésus qu'on appelle le Messie?»

Il savait en effet que c'était par jalousie qu'on l'avait livré. Tandis qu'il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire:

«Ne te mêle pas de l'affaire de ce juste, car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert en songe à cause de lui.»

Les chefs des prêtres et les anciens poussèrent les foules à réclamer Barrabas et à faire périr Jésus. Le gouverneur reprit:

«Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ?»

Ils répondirent:

«Barrabas!»

Il reprit:

«Que ferai-je donc de Jésus, celui qu'on appelle le Messie ?»

Ils répondirent tous:

«Qu'on le crucifie!»

Il poursuivit:

«Quel mal a-t-il donc fait ?»

Ils criaient encore plus fort:

«Qu'on le crucifie!»

Pilate vit que ses efforts ne servaient à rien, sinon à augmenter le désordre; alors il prit de l'eau et se lava les mains devant la foule, en disant:

«Je ne suis pas responsable du sang de cet homme: cela vous regarde!»

Tout le peuple répondit:

«Son sang, qu'il soit sur nous et sur nos enfants!»

Il leur relâcha donc Barrabas; quant à Jésus, il le fit flageller et le leur livra pour qu'il soit crucifié.

Alors les soldats du gouverneur emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d'un manteau rouge. Puis avec des épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête; ils lui mirent un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s'agenouillaient en lui disant:

«Salut, roi des Juifs!»

Et, crachant sur lui, ils prirent le roseau et ils le frappaient à la tête. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le crucifier.

En sortant, ils trouvèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène, et ils le réquisitionnèrent pour porter la croix. Arrivés à l'endroit appelé Golgotha, c'est-à-dire Lieu-du-Crâne ou Calvaire, ils donnèrent à boire à Jésus du vin mêlé de fiel; il en goûta, mais ne voulut pas boire. Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort; et ils restaient là, assis, à le garder. Au-dessus de sa tête on inscrivit le motif de sa condamnation: «Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs.» En même temps, on crucifie avec lui deux bandits, l'un à droite et l'autre à gauche.

Les passants l'injuriaient en hochant la tête:

«Toi qui détruis le Temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même si tu es Fils de Dieu et descends de la croix!»

De même, les chefs des prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens:

«Il en a sauvé d'autres, et il ne peut pas se sauver lui-même! C'est le roi d'Israël: qu'il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui! Il a mis sa confiance en Dieu: que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime! car il a dit: 'Je suis Fils de Dieu'.»

Les bandits crucifiés avec lui l'insultaient de la même manière.

A partir de midi, l'obscurité se fit sur toute la terre jusqu'à trois heures. Vers trois heures, Jésus cria d'une voix forte:

«Eli, Eli, lama sabacthani »

ce qui veut dire

«Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?»

Quelques uns de ceux qui étaient là disaient en l'entendant:

«Le voilà qui appelle le prophète Elie!»

Aussitôt l'un d'eux courut prendre une éponge qu'il trempa dans une boisson vinaigrée; il la mit au bout d'un roseau pour lui donner à boire. Les autres dirent:

«Attends! nous verrons bien si Elie va venir le sauver.»

Mais Jésus, poussant de nouveau un grand cri, rendit l'esprit.

On fléchit le genou et on s'arrête un instant

Et voici que le rideau du Temple se déchira en deux, du haut en bas; la terre trembla et les rochers se fendirent. Les tombeaux s'ouvrirent; les corps de nombreux saints qui étaient morts ressuscitèrent, et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la Ville sainte et se montrèrent à un grand nombre de gens. A la vue du tremblement de terre et de tous ces évènements, le centurion et ceux qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d'une grande frayeur et dirent:

«Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu!

Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient à distance: elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le servir. Parmi elles se trouvaient Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.

Le soir venu, arriva un homme riche, originaire d'Arimathie, qui s'appelait Joseph, et qui était devenu lui aussi disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre. Prenant le corps, Joseph l'enveloppa dans un linceul neuf, et le déposa dans le tombeau qu'il venait de se faire tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla. Cependant Marie Madeleine et l'autre Marie étaient là, assises en face du tombeau.

Quand la journée des préparatifs de la fête fut achevée, les chefs des prêtres et les pharisiens s'assemblèrent chez Pilate, en disant:

«Seigneur, nous nous sommes rappelés que cet imposteur a dit, de son vivant: "Trois jours après, je ressusciterai". Donne donc l'ordre que le tombeau soit étroitement surveillé jusqu'au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent le dérober et ne disent au peuple: "Il est ressuscité d'entre les morts". Cette dernière imposture serait pire que la première.»

Pilate leur déclara:

«Je vous donne une garde; allez, organisez la surveillance comme vous l'entendez.»

Ils partirent donc et assurèrent la surveillance du tombeau en mettant les scellés sur la pierre et en y plaçant la garde.