mercredi 5 août 2009

En marge de notre voyage à Jérusalem, voici les impressions "à chaud" de certains d'entre nous

Impressions de notre séjour

1. L’accueil des Sœurs bénédictines à Bethléem.

J’ai été surpris : je n’avais jamais vu ni entendu parler, ni connu quelque chose de semblable. Non pas le fait de laver les pieds des visiteurs: cela nous le connaissons bien par la liturgie du Jeudi saint, mais le soin mis à le faire dirai-je, l’Amour divin que j’y ai perçu. Le tout non compassé, mais joyeux. «Un saint triste est un triste Saint» (disait je ne sais plus qui) mais la joie promise par Jésus incarnée, palpable dans ce groupe de croyantes, est plutôt rare. Encore plus rare dans un groupe aussi mêlé: par l’âge, la formation et l’origine ethnique : une Roumaine jeune, une Française, une Flamande âgée,… etc. Ainsi avons nous pu vérifier la parole de l’Evangile : «Ma joie rien, ni personne ne pourra vous l’enlever». (Jean 16,22)

2. Israël – Palestine

Nous avons visité deux mondes différents et juxtaposés. D’un côté, je dirais notre manière de vivre et en tous cas celle dans laquelle nous vivons: le World Trade Center, les autoroutes, les tunnels, les embouteillages, une ville propre, un «développement» réussi, de l’or qui paraît couler à flots pour tout ce qui est public. Pas vu de ruines, ni de taudis. On ne voit plus ou peu la surveillance armée. Moins qu’en Grande-Bretagne en tous cas.

De l’autre côté du Mur (où nous nous sommes heureusement tenus) des routes plus ou moins défoncées, des check-points endormis, une signalisation hésitante ou purement absente, des taudis, des pauvres et des très riches. Si le Christ est né dans une grotte, d’autres au même endroit, aujourd’hui, roulent en Rolls-Royce, Mercedes dernier modèle, Cadillac … bref les signes matériels d’un faible développement.

D’un côté, ce que nous connaissons, voyons chez nous mais capable d’engendrer la menace physique : l’attentat et la riposte à l’attentat. La vie publique dont l’âme est l’ambition et la séduction qui occupent également hommes et femmes. Personne n’est tranquille ni indifférent, on ne songe qu’à s’élever, à plaire, à survivre ou à nuire. On ne connaît ni l’ennui ni l’oisiveté et on est toujours absorbé par les plaisirs et les intrigues. Il y a tant d’intérêts, tant de cabales dans les différents clans qui se disputent le nouveau pouvoir,et les femmes y ont tant de part, que l’amour est toujours mêlé aux affaires et les affaires à l’amour. Tout cela a toujours existé mais jamais avec la même extension générale, la même insidieuse intensité au point qu’il soit impossible d’agir autrement. Si on essaie de composer, le seuil de déviance tolérable est très faible: pendant des années on a discuté des chouettes en ville, c’est devenu ensuite les chouettes du parc Baudouin, et pour finir le couple de chouettes qui survit en paix. Big Brother veut tout, tout le temps et partout. Sinon le système s’effondre (cfr la situation financière actuelle).

3. Une autre voie….

"Alors, un ange …. vint m’adresser la parole et me dit: viens, je vais te montrer la fiancée, l’épouse de l’Agneau. Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne et il me montra la cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu. Elle brillait de la gloire même de Dieu. Son éclat rappelait une pierre précieuse, comme une pierre d’un jaspe cristallin. Elle avait d’épais et hauts remparts. Elle avait douze portes…. Les douze portes étaient douze perles. Chacune des portes était d’une seule perle. La place de la cité était d’or pur comme un cristal limpide. Mais de temple, je n’en vis point dans la cité, car son temple, c’est le Seigneur, le Dieu tout puissant ainsi que l’Agneau. La cité n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’illumine et son flambeau c’est l’Agneau. Les nations marqueront à sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Ses portes ne se fermeront pas au long des jours, car, en ce lieu, il n’y aura plus de nuit". (Apocalypse, 21, passim). Nous verrons donc le don gratuit de Dieu à celui qui sait attendre: "la patience et la foi des Saints" (2 Timothée, 3,10). L’affaire n’est donc pas d’abord de comprendre ou de faire de grandes ou de petites choses : l’affaire est de croire. De croire le Christ qui nous parle, de Lui être très attentif. Et, par sa bonté, de faire ce que notre conscience et son Esprit indiquent. Par exemple, se débarrasser de l’hélicoptère de la police qui ne fait que tourner autour de l’église au moment où les concerts doivent commencer. J’ai téléphoné un peu partout et personne ne peut arrêter cet animal. On me conseille d’insonoriser l’église…. ou de m’installer avec l’église dans les Fagnes par exemple ou sur un banc de sable en Mer du Nord. Cela c’est vite dit, mais plus difficile à réaliser….. Alors, on m’a conseillé aussi d’attendre que la Jérusalem nouvelle descende d’auprès de Dieu.

Jacques

Bonjour,
Ce que j'ai trouvé le plus beau à Jérusalem, c'est la vue d'ensemble de la ville depuis les toits du couvent des soeurs maronites (semblable à la vue depuis le sommet de la tour de David). La ville est apparue, parfaitement conservée, comme un ensemble ancien et cohérent à l'intérieur de ses murailles. Mais surtout, avec ses clochers, ses minarets et les coupoles de ses synagogues, elle est apparue comme un des plus grands sanctuaires du monde, totalement tournée vers Dieu, vers un Dieu situé bien au dessus des clivages religieux, politiques, linguistiques, raciaux. Je n'oublierai pas de sitôt cette contemplation du Saint Sépulchre alors que les Muezzin appelaient à la prière.C'est là que tout le mystère de Jérusalem, avec sa vocation particulière de carrefour de l'humanité, nous a été le plus clairement exposé.
Olivier

Jésus est né et a vécu. Cela est historiquement vérifiable, ce ne sont pas des histoires sans fondement qu’on raconte. Jésus a enseigné, le Carmel du Pater avec ses nombreuses plaques du Notre Père en plusieurs langues élevé sur le Mont des Oliviers l’atteste. Jésus a souffert, est mort et est ressuscité ainsi que plusieurs monuments l’évoquent sur les sites y relatifs. Ainsi la chapelle du Dominus Flevit où le Seigneur a pleuré, l’église de Gethsémani rappelant l’agonie du Seigneur et l’église du Saint Sépulcre lieu de sa mort-résurrection sont très suggestives.

J’ai été frappé par la manière dont toute l’histoire de la passion de Jésus se tient depuis le Cénacle sur le Mont Sion, Saint Pierre en Gallicante où commence l’histoire de son arrestation, ses tortures et sa traduction devant la justice, la suite au Mont du temple et tout ce qui s’y est passé concernant le jugement et la condamnation, suivie par le portement de la croix jusqu’à la crucifixion et la mise au tombeau. J’ai été particulièrement heureux de célébrer l’Eucharistie à Bethléem où Jésus est né, sur le Mont des Oliviers pour évoquer son enseignement en l’occurrence la prière du Notre Père et au saint Sépulcre pour célébrer la mort-résurrection du Seigneur sur ce haut lieu de pèlerinage chrétien.

Tous mes remerciements à notre Pasteur, à notre organisateur de groupe et à chacun pour son apport en vue de la réussite de notre pèlerinage.

Apollinaire

J'ai adoré le fait d'être ensemble,de nous connaître et de tout partager comme une petite communauté.
L'arrivée à Tel Aviv est une autre chose,un autre aspect.
Il fait beau et les lumières me font penser à Noël.
L'autocar vers Jérusalem un peu stressant.
Arrivée sur place, je me croyais au ciel, tout près de Jésus.
Je me disais dans ma tête: "Je suis vraiment à Jérusalem !!".
Visite de la vieille ville: toutes les messes m'ont impressionnées en particulier la célébration dans la grotte des bergers.
La via Dolorosa m'a fait comprendre ce qu'a pu subir notre Christ.
Le mont des Oliviers: moi sur cette montagne entourée des oliviers !
Cette montagne où Jésus allait souvent et surtout avant son arrestation.
L'église du Paternoster et le notre Père écrit en toutes les langues m'a beaucoup émue.
Au mont Sion : les citernes étaient l'horreur.
Jésus là dedans,il a beaucoup souffert !!!
Le mur des lamentations: avec tous les gens qui parlaient au mur et pleuraient comme si Dieu était devant eux pour les écouter.
Très impressionnant les jeunes juifs de 13 ans qui lisent la " Bible " pour la première fois.
La chapelle des anges et le tombeau de Jésus: où les gens défilent pour se donner à Jésus ou faire bénir leurs achats.
Le bassin Bethesda: vu que Jésus y a guéri un paralytique,reste aussi un endroit qui suscite la curiosité des pèlerins.
Impressionnant l'accueil des Soeurs Bénédictines en nous lavant les pieds.
Pourquoi ne pas faire cela dans notre vie quotidienne quand nous recevons des invités?!?
Taibeh avec leur curé !!: j'ai été surtout impressionnée par la maison des paraboles. Son style m'a donné une idée de la façon que les gens du temps de Jésus vivaient.(Jean 11 verset 54 )
Coin catholique nécessitant la réflexion, recueillement, calme: dans la vie,on a souvent besoin de tranquillité.
A Jéricho: le figuier où Zâché s'est perché pour regarder Jésus et une verdure impressionnante.
Abu Gosh: pour les disciples d'Emmaüs messe célébrée dans une belle église avec décor et jolies chaises.
Le soir où on s'est retrouvé ensemble pour discuter sur l'évangile.(Luc 24 verset 13 à 35 par Marjana), je me suis demandée pourquoi on ne faisait pas tous les jours ces échanges évangéliques.
Ma tristesse :
- Chaleur énorme pour tous les habitants à la Forteresse de Massada.
- Mur de la honte à quelques mètres de là où on dormait.
- Discours du Curé à Taibeh.
- La diminution des catholiques dans le pays . . .

Voyage Super, chouette équipe, tout c'est bien passé. Si c'est à refaire: Je suis prête tout de suite !!!!!
Merci beaucoup au Curé Paroisse Minimes

Yvonne

Ville exceptionnelle à plus d’un titre, Jérusalem a été une révélation.

Ville de tous les contrastes, ville baignant dans le « religieux », ville du soleil, ville de l’olivier, ville aux habitants accueillants.

Et surtout, ville qui a abrité Jésus.

Que d’émotion à l’évocation de Sa présence dans les différents lieux où Il a vécu avec Ses disciples et surtout où Il a offert Sa vie pour nous. Le Golgotha, enchâssé dans la Basilique du Saint-Sépulchre, provoque une telle émotion parce que signe tangible, actuel, proche et presque palpable. Le rocher sous nos yeux est le témoin qui a traversé les âges, de la Crucifixion. S’il n’était déjà si présent dans ma vie, Jésus, en prenant une dimension nouvelle par cette proximité, est presque devenu « mon contemporain ».

Ce pèlerinage a été déterminant pour ma vie grâce également à la cohésion de notre groupe.

Chantal


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