mardi 4 novembre 2008

Lecture de la messe du dimanche 9 novembre

Fête de la dédicace de la Basilique du Latran à Rome


Parmi les basiliques romaines où se célébrèrent en grande pompe, après l’ère des persécutions, les cérémonies du culte chrétien, il en est une qui occupe le premier rang et dont on fête en ce jour l’anniversaire de la Dédicace : placé sur le mont Coelius, le palais du domaine des Laterani appartenait alors à Fausta, femme de l’empereur Constantin. Après sa conversion, celui-ci le donna au pape pour sa demeure privée (résidence de l’évêque de Rome jusqu’en 1304) et y fonda l’église du Latran qui devint la mère et la maîtresse de toutes les églises de Rome et du monde.

Le 9 novembre 324, le Pape saint Silvestre consacra cette église sous le nom de basilique du Saint Sauveur. C’était la première consécration publique d’une église. Longtemps après, au XIIe siècle, elle fut dédiée à saint Jean Baptiste dont le nom avait été donné au baptistère qui lui était adjoint; c’est ainsi qu’on la désigne de nos jours sous le nom de Saint-Jean-de-Latran.

C’est dans cette basilique et le palais attenant que se sont tenus du IVe au XVIe siècle, plus de vingt-cinq conciles, dont cinq oecuméniques. Et c’est là que de nombreuses cérémonies se tenaient ou se tiennent encore (ordinations, baptêmes à Pâques, cérémonies des Rameaux, jeudi et samedi saint, etc...). Certes, au milieu du XVe siècle, le pape Nicolas V transféra au Vatican les services généraux de l’Eglise, mais la basilique St Jean du Latran est toujours restée la cathédrale de l’évêque de Rome, et c’est à ce titre que l’on célèbre aujourd’hui l’anniversaire de sa dédicace.

Détruite, cette église fut reconstruite et consacrée de nouveau par Benoît XIII en 1726, l’anniversaire de cette consécration étant fixé, comme celui de la première, au 9 novembre.

L’évêque de Rome a pour ministère, outre la charge de son propre diocèse, le service de la charité et de l’unité dans l’Eglise entière. Sa cathédrale est dès lors un signe dont la portée dépasse de loin les limites de la Ville.


Du livre d’Ezechiel 47, 1-2, 8-9, 12
Au cours d’une vision reçue du Seigneur, l’homme qui me guidait me fit revenir à l’entrée du Temple, et voici : sous le seuil du Temple, de l’eau jaillissait en direction de l’orient, puisque la façade du Temple était du côté de l’orient. L’eau descendait du côté droit de la façade du Temple et passait au sud de l’autel. L’homme me fit sortir par la porte du nord et me fit faire le tour par l’extérieur, jusqu’à la porte qui regarde vers l’orient, et là encore, l’eau coulait du côté droit. Il me dit : « Cette eau coule vers la région de l’orient, elle descend dans la vallée du Jourdain et se déverse dans la mer Morte dont elle assainit les eaux. En tout lieu où parviendra le torrent, tous les animaux pourront vivre et foisonner. Le poisson sera très abondant, car cette eau assainit tout ce qu’elle pénètre et la vie apparaît en tout lieu où arrive le torrent. Au bord du torrent, sur les deux rives, toutes sortes d’arbres fruitiers pousseront; leur feuillage ne se flétrira pas et leurs fruits ne manqueront pas. Chaque mois ils porteront des fruits nouveaux, car cette eau vient du sanctuaire. Les fruits seront une nourriture et les feuilles un remède. »

De la première lettre de saint Paul apôtre aux Corinthiens 3, 9-11, 16-17
Frères, vous êtes la maison que Dieu construit. Comme un bon architecte, avec la grâce que Dieu m’a donnée, j’ai posé les fondations. D’autres poursuivent la construction; mais que chacun prenne garde à la façon dont il construit. Les fondations, personne ne peut en poser d’autres que celles qui existent déjà: ces fondations, c’est Jésus Christ.

N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c’est vous.

EVANGILE DE JESUS CHRIST SELON SAINT JEAN 2, 13-22


Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem. Il trouva installés dans le Temple, les marchands de boeufs, de brebis et de colombes, et les changeurs; Il fit un fouet avec des cordes et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leur boeufs; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Ses disciples se rappelèrent cette parole de l’Ecriture : L’amour de ta maison fera mon tourment.

Les Juifs l’interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais le Temple dont il parlait, c’était son corps. Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela; ils crurent aux prophéties de l’Ecriture et à la parole que Jésus avait dite.

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