DIMANCHE DES RAMEAUX ET DE LA PASSION DE NOTRE SEIGNEUR
11 heures 15 : BENEDICTION DES RAMEAUX ET PROCESSION
Les rameaux
sont distribués à l’entrée de l’église où nous nous rassemblons
Hosanna
filio David: benedictus qui venit in nomine Domini. Rex Israël: Hosanna in
excelsis
Hosanna au fils de David ! Béni
soit celui qui vient au nom du Seigneur. O Roi d’Israël! Hosanna au plus haut
des cieux.
Lecture du livre du Prophète Isaïe Is 50, 4-7
Lecture de la lettre de Saint Paul apôtre aux Philippiens Ph 2, 6-11
PASSION DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS CHRIST SELON SAINT MARC
Lecture du livre du Prophète Isaïe Is 50, 4-7
Le Seigneur mon Dieu m'a donné le langage des disciples, pour que je puisse, d'une parole, soutenir celui qui est épuisé. Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu'en disciple, j'écoute. Le Seigneur mon Dieu m'a ouvert l'oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe. Je n'ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours; c'est pourquoi je ne suis pas atteint pas les outrages, j'ai pourquoi j'ai rendu ma face dure comme pierre: je sais que je ne serai pas confondu.
Lecture de la lettre de Saint Paul apôtre aux Philippiens Ph 2, 6-11
Le christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retient pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu.
Mais il s'est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes.
Reconnu homme à son aspect, il s'est abaissé, devenant obéissant jusqu'à la mort, et la mort de la croix.
C'est pourquoi Dieu l'a exalté: il l'a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus, tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que tout langue proclame: "Jésus Christ est Seigneur" à la gloire de Dieu le Père.
La fête de la Pâque et des pains sans
levain allait avoir lieu dans deux jours. Les chefs des prêtres et les scribes
cherchaient le moyen d’arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir. Car ils se
disaient:
« Pas en pleine fête, pour éviter
une émeute dans le peuple.»
Jésus se
trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une
femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande
valeur. Brisant le flacon, elle le lui verse sur la tête. Or quelques-uns
s’indignaient:
«
A quoi bon gaspiller ce parfum ? On aurait pu le vendre pour plus de trois
cents pièces d’argent et en faire don aux pauvres.»
Et ils la
critiquaient. Mais Jésus leur dit:
« Laissez-la! Pourquoi la tracasser? C’est une action charitable
qu’elle a faite envers moi. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et,
quand vous voudrez, vous pourrez les secourir; mais moi, vous ne m’aurez pas
toujours. Elle a fait ce qu’elle pouvait faire. D’avance, elle a parfumé mon
corps pour mon ensevelissement. Vraiment, je vous le dis: partout où la Bonne Nouvelle sera
proclamée dans le monde entier, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle
vient de faire.»
Judas
Iscariote, l’un des Douze, alla trouver les chefs des prêtres pour leur livrer
Jésus. A cette nouvelle, ils se réjouirent et promirent de lui donner de
l’argent. Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier
jour de la fête où l’on immolait la
Pâque , les disciples de Jésus lui disent:
«
Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ?»
Il envoie
deux disciples:
« Allez à la ville; vous y rencontrerez un homme portant une
cruche d’eau. Suivez-le. Et là où il entrera, dites au propriétaire: “le maître
te fait dire: Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?”
Il vous montrera, à l’étage, une grande pièce toute prête pour un repas.
Faites-y pour nous les préparatifs.»
Les
disciples partirent, allèrent en ville; tout se passa comme Jésus le leur avait
dit; et ils préparèrent la
Pâque.
Le soir
venu, Jésus arrive avec les Douze. Pendant qu’ils sont à table et mangent,
Jésus leur déclare:
« Vraiment, je vous le dis: l’un de vous, qui mange avec moi, va
me livrer.»
Ils
deviennent tout tristes, et lui demandent l’un après l’autre:
«
Serait-ce moi ?»
Il leur
répond:
« C’est l’un des Douze qui se sert au même plat que moi.
Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet; mais, malheureux,
celui qui le livre. Il vaudrait mieux qu’il ne soit pas né.»
Pendant le
repas, Jésus prend du pain, prononce la bénédiction, le partage, et le leur
donne en disant:
« Prenez, ceci est mon corps.»
Puis,
prenant la coupe et rendant grâce, il la leur donne, et tous en boivent. Et il
leur dit:
« Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, répandu pour la
multitude. Vraiment, je vous le dis: je ne boirai plus du fruit de la vigne,
jusqu’à ce jour où je boirai un vin nouveau dans le Royaume de Dieu.»
Après le
chant d’action de grâce, ils partent pour le mont des Oliviers; Jésus leur dit:
« Vous allez tous être exposés à tomber, car il est écrit : Je frapperai le berger et les brebis seront
dispersées. Mais après ma résurrection, je vous précéderai en
Galilée.»
Pierre dit
alors:
«
Même si tous viennent à tomber, moi, je ne tomberai pas.»
Jésus lui
répond:
« Vraiment, je te le dis : toi, aujourd’hui, cette nuit même,
avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois.»
Mais
lui reprenait de plus belle:
«
Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas.»
Et tous disaient
de même.
Ils
parviennent à un domaine appelé Gethsémani. Jésus dit à ses disciples:
« Restez ici; moi, je vais prier.»
Puis il
emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et
angoisse. Il leur dit:
« Mon âme est triste à mourir. Demeurez ici et veillez.»
Il s’écarte
un peu, tombe à terre et prie pour que, s’il est possible, cette heure
s’éloigne de lui. Il disait:
« Abba... Père, tout est possible pour toi. Eloigne de moi cette
coupe. Cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux !»
Puis il
revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre:
« Simon, tu dors; tu n’as pas eu la force de veiller une heure ?
Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation: l’esprit est ardent, mais la
chair est faible.»
De nouveau,
il s’éloigne, prie, et répète les mêmes paroles. Quand il revient près des
disciples, il les trouve endormis, car leurs yeux étaient alourdis. Et ils ne
savaient que dire. Une troisième fois, il revient et leur dit:
« Désormais vous pouvez dormir et vous reposer. C’est fait;
l’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des
pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Celui qui me livre est tout proche.»
Jésus
parlait encore quand Judas, l’un des Douze, arrive, suivi d’une bande armée
d’épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres, les scribes et les
anciens. Or, le traître leur avait donné un signe convenu:
«
Celui que j’embrasserai, c’est lui; arrêtez-le et emmenez-le sous bonne garde.»
A peine
arrivé, Judas, s’approchant de Jésus, lui dit:
«
Rabbi !»
Et il
l’embrasse. Les autres lui mettent la main dessus et l’arrêtent. Un de ceux qui
étaient là dégaine son épée, frappe le serviteur du grand prêtre et lui tranche
l’oreille. Alors Jésus s’adresse à eux:
« Suis-je donc un brigand pour que vous soyez venus m’arrêter
avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j’étais parmi vous dans le Temple
où j’enseignais, et vous ne m’avez pas arrêté. Mais il faut que les Ecritures
s’accomplissent.»
Les
disciples l’abandonnent et tous s’enfuient. Or, un jeune homme suivait Jésus;
il n’avait pour vêtement qu’un drap. On le saisit. Mais lui, lâchant le drap,
se sauve tout nu.
Ils emmènent
Jésus chez le grand prêtre, et tous les chefs des prêtres, les anciens et les
scribes se rassemblent. Pierre avait suivi Jésus de loin, jusqu’à l’intérieur
du palais du grand prêtre, et là, assis parmi les gardes, il se chauffait près
du feu. Les chefs des prêtres et tout le grand conseil cherchaient un
témoignage contre Jésus, pour le faire condamner à mort, et ils n’en trouvaient
aucun. De fait, plusieurs portaient de faux témoignages contre Jésus, et ces
témoignages ne concordaient même pas. Quelques-uns se lèvent pour porter ce
faux témoignage:
«
Nous l’avons entendu dire: ”Je détruirai ce temple fait de main d’homme et en
trois jours j’en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme“.»
Et même sur
ce point, ils n’étaient pas d’accord. Alors le grand prêtre se lève devant
l’assemblée et interroge Jésus:
«
Tu ne réponds rien à ce que ces gens déposent contre toi.»
Mais lui
garde le silence et ne répond rien. Le grand prêtre l’interroge de nouveau:
«
Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ?»
« Je le suis, et vous verrez le Fils de l’homme siéger à la
droite du Tout-Puissant, et venir parmi les nuées du ciel.»
Alors, le
grand prêtre déchire ses vêtements et dit:
«
Qu’avons-nous besoin de témoins ? Vous avez entendu le blasphème. Quel est
votre avis ?»
Tous
prononcent qu’il mérite la mort. Quelques-uns se mettent à cracher sur lui,
couvrent son visage d’un voile, et le giflent, en disant:
«
Fais le prophète !»
Et les
gardes le bourrent de coups.
Comme Pierre
était en bas, dans la cour, arrive une servante du grand prêtre. Elle le voit
qui se chauffe, le dévisage et lui dit:
«
Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth.»
Pierre le
nia.
«
Je ne sais pas, je ne comprends pas ce que tu veux dire.»
Puis il sort
dans le vestibule. La servante, l’ayant vu, recommence à dire à ceux qui se
trouvaient là:
«
En voilà un qui est des leurs !»
De nouveau,
Pierre le nia. Un moment après, ceux qui étaient là lui disent:
«
Sûrement tu en es ! D’ailleurs, tu es galiléen.»
Alors il se
met à jurer en appelant sur lui la malédiction:
«
Je ne connais pas l’homme dont vous parlez.»
Et aussitôt
un coq chante pour la seconde fois. Alors
Pierre se souvient de la parole de Jésus : “Avant que le coq chante deux
fois, tu m’auras renié trois fois”. Et il éclate en sanglots.
Dès le
matin, les chefs des prêtres convoquent les anciens et les scribes, et tout le
grand conseil. Puis ils enchaînent Jésus et l’emmènent pour le livrer à Pilate.
Celui-ci l’interroge:
«
Es-tu le roi des Juifs ?»
« C’est
toi qui le dis.»
Les chefs
des prêtres multiplient contre lui les accusations. Pilate lui demande à
nouveau:
«
Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi.»
Mais Jésus
ne répond plus rien, si bien que Pilate s’en étonne. A chaque fête de Pâque, il
relâchait un prisonnier, celui que la foule demandait. Or il y avait en prison
un dénommé Barrabas, arrêté avec des émeutiers pour un meurtre commis lors
d’une émeute. La foule monte pour demander à Pilate la grâce qu’il accordait
d’habitude. Pilate leur répond:
«
Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ?»
Il se
rendait bien compte que c’était par jalousie que les chefs des prêtres
l’avaient livré. Ces derniers excitent la foule à demander la grâce de
Barrabas. Et quand Pilate reprend:
«
Que ferai-je donc de celui que vous appelez le roi des Juifs ?»
La foule
crie:
«
Crucifie-le !»
« Qu’a-t-il donc fait de mal ?»
Mais ils
crient encore plus fort:
« Crucifie-le !»
Pilate,
voulant contenter la foule, relâche Barrabas. Et après avoir fait flageller
Jésus, il le leur livre pour qu’il soit crucifié.
Les soldats
l’emmènent à l’intérieur du Prétoire, c’est-à-dire dans le palais du
gouverneur, et ils appellent toute la garde. Ils lui mettent un manteau rouge,
lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée, et lui font
des révérences:
« Salut, roi des Juifs.»
Ils lui
frappent la tête avec un roseau, crachent sur lui, et s’agenouillent pour lui
rendre hommage. Quand ils se sont bien moqués de lui, ils lui ôtent le manteau
rouge, lui remettent ses vêtements et l’emmènent pour le crucifier.
Ils
réquisitionnèrent, pour porter la croix, un passant, Simon de Cyrène, le père
d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus à
l’endroit appelé Golgotha, c’est-à-dire: lieu du crâne ou Calvaire.
Ils lui
donnent du vin aromatisé de myrrhe; mais il n’en prend pas. Ils le crucifient,
puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de
chacun. Il était neuf heures lorsqu’on le crucifia. L’inscription indiquant le
motif de sa condamnation portait ces mots: « Le roi des Juifs.» Avec lui on
crucifie deux brigands, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
Les passants
l’injuriaient en hochant la tête:
« Hé ! Toi qui détruis le Temple
| et le rebâtis en trois jours, |
sauve-toi toi-même, | descend de
ta croix !»
De leur
côté, les chefs des prêtres et les scribes se moquaient:
«
Il en a sauvé d’autres, et il ne peut se sauver lui-même ! Que le Messie, le
roi d’Israël, descende maintenant de la croix; alors nous verrons et nous
croirons.»
Même ceux
qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient.
Quand arriva
l’heure de midi, il y eut des ténèbres sur toute la terre jusque vers trois
heures. Et, à trois heures, Jésus cria d’une voix forte:
« Eloï, Eloï, lama sabactani ?»
Ce qui veut
dire:
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?»
Quelques-uns
de ceux qui étaient là disaient en l’entendant:
«
Voilà qu’il appelle le prophète Elie !«
L’un d’eux
court tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, et la met au bout d’un
roseau, pour lui donner à boire, en disant:
«
Attendez ! Nous verrons bien si Elie vient le descendre de là !»
Mais Jésus,
poussant un grand cri, expira.
Le rideau du
Temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. Le centurion qui était
là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, s’écrie:
«
Vraiment, cet homme était Fils de Dieu !»
Il y avait
aussi des femmes, qui regardaient de loin, et parmi elles, Marie-Madeleine,
Marie, mère de Jacques le petit et de José, et Salomé, qui suivaient Jésus et
le servaient quand il était en Galilée, et encore beaucoup d’autres qui étaient
montées avec lui à Jérusalem.
Déjà le soir
était venu; or, comme c’était la veille du sabbat, le jour où il faut tout
préparer, Joseph d’Arimathie intervient. C’était un homme influent, membre du
Conseil, et il attendait lui aussi le Royaume de Dieu. Il eut le courage
d’aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus. Pilate, s’étonnant qu’il
soit déjà mort, fait appeler le centurion, pour savoir depuis combien de temps
Jésus était mort. Sur le rapport du centurion, il permet à Joseph de prendre le
corps. Joseph achète donc un linceul, il descend le corps de Jésus, l’enveloppe
dans le linceul et le dépose dans un sépulcre qui était creusé dans le roc.
Puis il roule une pierre contre l’entrée du tombeau.
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