vendredi 27 mars 2015

LECTURES DU DIMANCHE à 11 heures 15

DIMANCHE DES RAMEAUX ET DE LA PASSION DE NOTRE SEIGNEUR

11 heures 15 : BENEDICTION DES RAMEAUX ET PROCESSION

Les rameaux sont distribués à l’entrée de l’église où nous nous rassemblons

Hosanna filio David: benedictus qui venit in nomine Domini. Rex Israël: Hosanna in excelsis
Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. O Roi d’Israël! Hosanna au plus haut des cieux.

Lecture du livre du Prophète Isaïe   Is 50, 4-7
Le Seigneur mon Dieu m'a donné le langage des disciples, pour que je puisse, d'une parole, soutenir celui qui est épuisé. Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu'en disciple, j'écoute. Le Seigneur mon Dieu m'a ouvert l'oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe. Je n'ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats. Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours; c'est pourquoi je ne suis pas atteint pas les outrages, j'ai pourquoi j'ai rendu ma face dure comme pierre: je sais que je ne serai pas confondu.

Lecture de la lettre de Saint Paul apôtre aux Philippiens   Ph 2, 6-11
Le christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retient pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu.
Mais il s'est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes.
Reconnu homme à son aspect, il s'est abaissé, devenant obéissant jusqu'à la mort, et la mort de la croix.
C'est pourquoi Dieu l'a exalté: il l'a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus, tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que tout langue proclame: "Jésus Christ est Seigneur" à la gloire de Dieu le Père.

PASSION DE NOTRE SEIGNEUR JÉSUS CHRIST SELON SAINT MARC

La fête de la Pâque et des pains sans levain allait avoir lieu dans deux jours. Les chefs des prêtres et les scribes cherchaient le moyen d’arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir. Car ils se disaient:
            « Pas en pleine fête, pour éviter une émeute dans le peuple.»

Jésus se trouvait à Béthanie, chez Simon le lépreux. Pendant qu’il était à table, une femme entra, avec un flacon d’albâtre contenant un parfum très pur et de grande valeur. Brisant le flacon, elle le lui verse sur la tête. Or quelques-uns s’indignaient:
« A quoi bon gaspiller ce parfum ? On aurait pu le vendre pour plus de trois cents pièces d’argent et en faire don aux pauvres.»
Et ils la critiquaient. Mais Jésus leur dit:
« Laissez-la! Pourquoi la tracasser? C’est une action charitable qu’elle a faite envers moi. Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous voudrez, vous pourrez les secourir; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours. Elle a fait ce qu’elle pouvait faire. D’avance, elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement. Vraiment, je vous le dis: partout où la Bonne Nouvelle sera proclamée dans le monde entier, on racontera, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire.»

Judas Iscariote, l’un des Douze, alla trouver les chefs des prêtres pour leur livrer Jésus. A cette nouvelle, ils se réjouirent et promirent de lui donner de l’argent. Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.

Le premier jour de la fête où l’on immolait la Pâque, les disciples de Jésus lui disent:
« Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque
Il envoie deux disciples:
« Allez à la ville; vous y rencontrerez un homme portant une cruche d’eau. Suivez-le. Et là où il entrera, dites au propriétaire: “le maître te fait dire: Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?” Il vous montrera, à l’étage, une grande pièce toute prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs.»
Les disciples partirent, allèrent en ville; tout se passa comme Jésus le leur avait dit; et ils préparèrent la Pâque.

Le soir venu, Jésus arrive avec les Douze. Pendant qu’ils sont à table et mangent, Jésus leur déclare:
« Vraiment, je vous le dis: l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer.»
Ils deviennent tout tristes, et lui demandent l’un après l’autre:
« Serait-ce moi ?»
Il leur répond:
            « C’est l’un des Douze qui se sert au même plat que moi. Le Fils de l’homme s’en va, comme il est écrit à son sujet; mais, malheureux, celui qui le livre. Il vaudrait mieux qu’il ne soit pas né.»

Pendant le repas, Jésus prend du pain, prononce la bénédiction, le partage, et le leur donne en disant:
« Prenez, ceci est mon corps.»
Puis, prenant la coupe et rendant grâce, il la leur donne, et tous en boivent. Et il leur dit:
« Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, répandu pour la multitude. Vraiment, je vous le dis: je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce jour où je boirai un vin nouveau dans le Royaume de Dieu.»

Après le chant d’action de grâce, ils partent pour le mont des Oliviers; Jésus leur dit:
« Vous allez tous être exposés à tomber, car il est écrit : Je frapperai le berger et les brebis seront dispersées. Mais après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée.»
Pierre dit alors:
« Même si tous viennent à tomber, moi, je ne tomberai pas.»
Jésus lui répond:
« Vraiment, je te le dis : toi, aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois.»
Mais lui  reprenait de plus belle:
« Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas.»
Et tous disaient de même.

Ils parviennent à un domaine appelé Gethsémani. Jésus dit à ses disciples:
« Restez ici; moi, je vais prier.»
Puis il emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, et commence à ressentir frayeur et angoisse. Il leur dit:
« Mon âme est triste à mourir. Demeurez ici et veillez.»
Il s’écarte un peu, tombe à terre et prie pour que, s’il est possible, cette heure s’éloigne de lui. Il disait:
« Abba... Père, tout est possible pour toi. Eloigne de moi cette coupe. Cependant, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux !»
Puis il revient et trouve les disciples endormis. Il dit à Pierre:
« Simon, tu dors; tu n’as pas eu la force de veiller une heure ? Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation: l’esprit est ardent, mais la chair est faible.»

De nouveau, il s’éloigne, prie, et répète les mêmes paroles. Quand il revient près des disciples, il les trouve endormis, car leurs yeux étaient alourdis. Et ils ne savaient que dire. Une troisième fois, il revient et leur dit:
« Désormais vous pouvez dormir et vous reposer. C’est fait; l’heure est venue : voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Celui qui me livre est tout proche.»

Jésus parlait encore quand Judas, l’un des Douze, arrive, suivi d’une bande armée d’épées et de bâtons, envoyée par les chefs des prêtres, les scribes et les anciens. Or, le traître leur avait donné un signe convenu:
« Celui que j’embrasserai, c’est lui; arrêtez-le et emmenez-le sous bonne garde.»
A peine arrivé, Judas, s’approchant de Jésus, lui dit:
« Rabbi !»
Et il l’embrasse. Les autres lui mettent la main dessus et l’arrêtent. Un de ceux qui étaient là dégaine son épée, frappe le serviteur du grand prêtre et lui tranche l’oreille. Alors Jésus s’adresse à eux:
« Suis-je donc un brigand pour que vous soyez venus m’arrêter avec des épées et des bâtons ? Chaque jour, j’étais parmi vous dans le Temple où j’enseignais, et vous ne m’avez pas arrêté. Mais il faut que les Ecritures s’accomplissent.»
Les disciples l’abandonnent et tous s’enfuient. Or, un jeune homme suivait Jésus; il n’avait pour vêtement qu’un drap. On le saisit. Mais lui, lâchant le drap, se sauve tout nu.

Ils emmènent Jésus chez le grand prêtre, et tous les chefs des prêtres, les anciens et les scribes se rassemblent. Pierre avait suivi Jésus de loin, jusqu’à l’intérieur du palais du grand prêtre, et là, assis parmi les gardes, il se chauffait près du feu. Les chefs des prêtres et tout le grand conseil cherchaient un témoignage contre Jésus, pour le faire condamner à mort, et ils n’en trouvaient aucun. De fait, plusieurs portaient de faux témoignages contre Jésus, et ces témoignages ne concordaient même pas. Quelques-uns se lèvent pour porter ce faux témoignage:
« Nous l’avons entendu dire: ”Je détruirai ce temple fait de main d’homme et en trois jours j’en rebâtirai un autre qui ne sera pas fait de main d’homme“.»
Et même sur ce point, ils n’étaient pas d’accord. Alors le grand prêtre se lève devant l’assemblée et interroge Jésus:
« Tu ne réponds rien à ce que ces gens déposent contre toi.»
Mais lui garde le silence et ne répond rien. Le grand prêtre l’interroge de nouveau:
« Es-tu le Messie, le Fils du Dieu béni ?»
« Je le suis, et vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant, et venir parmi les nuées du ciel.»
Alors, le grand prêtre déchire ses vêtements et dit:
« Qu’avons-nous besoin de témoins ? Vous avez entendu le blasphème. Quel est votre avis ?»
Tous prononcent qu’il mérite la mort. Quelques-uns se mettent à cracher sur lui, couvrent son visage d’un voile, et le giflent, en disant:
« Fais le prophète
Et les gardes le bourrent de coups.

Comme Pierre était en bas, dans la cour, arrive une servante du grand prêtre. Elle le voit qui se chauffe, le dévisage et lui dit:
« Toi aussi, tu étais avec Jésus de Nazareth.»
Pierre le nia.
« Je ne sais pas, je ne comprends pas ce que tu veux dire.»
Puis il sort dans le vestibule. La servante, l’ayant vu, recommence à dire à ceux qui se trouvaient là:
« En voilà un qui est des leurs !»
De nouveau, Pierre le nia. Un moment après, ceux qui étaient là lui disent:
« Sûrement tu en es ! D’ailleurs, tu es galiléen
Alors il se met à jurer en appelant sur lui la malédiction:
« Je ne connais pas l’homme dont vous parlez.»
Et aussitôt un coq chante pour la seconde fois. Alors  Pierre se souvient de la parole de Jésus : “Avant que le coq chante deux fois, tu m’auras renié trois fois”. Et il éclate en sanglots.
Dès le matin, les chefs des prêtres convoquent les anciens et les scribes, et tout le grand conseil. Puis ils enchaînent Jésus et l’emmènent pour le livrer à Pilate. Celui-ci l’interroge:
« Es-tu le roi des Juifs ?»
             « C’est toi qui le dis.»

Les chefs des prêtres multiplient contre lui les accusations. Pilate lui demande à nouveau:
« Tu ne réponds rien ? Vois toutes les accusations qu’ils portent contre toi.»
Mais Jésus ne répond plus rien, si bien que Pilate s’en étonne. A chaque fête de Pâque, il relâchait un prisonnier, celui que la foule demandait. Or il y avait en prison un dénommé Barrabas, arrêté avec des émeutiers pour un meurtre commis lors d’une émeute. La foule monte pour demander à Pilate la grâce qu’il accordait d’habitude. Pilate leur répond:
« Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ?»
Il se rendait bien compte que c’était par jalousie que les chefs des prêtres l’avaient livré. Ces derniers excitent la foule à demander la grâce de Barrabas. Et quand Pilate reprend:
« Que ferai-je donc de celui que vous appelez le roi des Juifs ?»
La foule crie:
« Crucifie-le
            « Qu’a-t-il donc fait de mal ?»
Mais ils crient encore plus fort:
            « Crucifie-le
Pilate, voulant contenter la foule, relâche Barrabas. Et après avoir fait flageller Jésus, il le leur livre pour qu’il soit crucifié.

Les soldats l’emmènent à l’intérieur du Prétoire, c’est-à-dire dans le palais du gouverneur, et ils appellent toute la garde. Ils lui mettent un manteau rouge, lui posent sur la tête une couronne d’épines qu’ils ont tressée, et lui font des révérences:
            « Salut, roi des Juifs
Ils lui frappent la tête avec un roseau, crachent sur lui, et s’agenouillent pour lui rendre hommage. Quand ils se sont bien moqués de lui, ils lui ôtent le manteau rouge, lui remettent ses vêtements et l’emmènent pour le crucifier.

Ils réquisitionnèrent, pour porter la croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus à l’endroit appelé Golgotha, c’est-à-dire: lieu du crâne ou Calvaire.

Ils lui donnent du vin aromatisé de myrrhe; mais il n’en prend pas. Ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun. Il était neuf heures lorsqu’on le crucifia. L’inscription indiquant le motif de sa condamnation portait ces mots: « Le roi des Juifs.» Avec lui on crucifie deux brigands, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.

Les passants l’injuriaient en hochant la tête:
            « Hé ! Toi qui détruis le Temple | et le rebâtis en trois jours, |  sauve-toi toi-même, |  descend de ta croix !»
De leur côté, les chefs des prêtres et les scribes se moquaient:
« Il en a sauvé d’autres, et il ne peut se sauver lui-même ! Que le Messie, le roi d’Israël, descende maintenant de la croix; alors nous verrons et nous croirons.»
Même ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient.

Quand arriva l’heure de midi, il y eut des ténèbres sur toute la terre jusque vers trois heures. Et, à trois heures, Jésus cria d’une voix forte:
« Eloï, Eloï, lama sabactani ?»
Ce qui veut dire:
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?»
Quelques-uns de ceux qui étaient là disaient en l’entendant:
« Voilà qu’il appelle le prophète Elie
L’un d’eux court tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, et la met au bout d’un roseau, pour lui donner à boire, en disant:
« Attendez ! Nous verrons bien si Elie vient le descendre de là !»
Mais Jésus, poussant un grand cri, expira.

Le rideau du Temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas. Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, s’écrie:
« Vraiment, cet homme était Fils de Dieu !»

Il y avait aussi des femmes, qui regardaient de loin, et parmi elles, Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques le petit et de José, et Salomé, qui suivaient Jésus et le servaient quand il était en Galilée, et encore beaucoup d’autres qui étaient montées avec lui à Jérusalem.

Déjà le soir était venu; or, comme c’était la veille du sabbat, le jour où il faut tout préparer, Joseph d’Arimathie intervient. C’était un homme influent, membre du Conseil, et il attendait lui aussi le Royaume de Dieu. Il eut le courage d’aller chez Pilate pour demander le corps de Jésus. Pilate, s’étonnant qu’il soit déjà mort, fait appeler le centurion, pour savoir depuis combien de temps Jésus était mort. Sur le rapport du centurion, il permet à Joseph de prendre le corps. Joseph achète donc un linceul, il descend le corps de Jésus, l’enveloppe dans le linceul et le dépose dans un sépulcre qui était creusé dans le roc. Puis il roule une pierre contre l’entrée du tombeau.

Or, Marie Madeleine et Marie, mère de José, regardaient l’endroit où on l’avait mis.

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