lundi 30 décembre 2013

CONTE DE NOEL




PETIT CONTE DE NOEL AUX MINIMES

Il était une fois (plusieurs fois, trop de fois à vrai dire), quelque part à Bruocsella, la famille Pabiendchénous qui battait les pavés de la ville. Papa, Maman et les enfants. Bébé de 2 mois. Elle avait bien été hébergée de manière précaire puisqu’un pauvre toit dans un immeuble non chauffé et délabré lui avait été trouvé et parce que précaire, cette solution n’a eu qu’un temps. Trop court pour elle. Avec d’autres familles, elle sa été jetée à la rue et les maigres biens dont elle disposait ont été enlevés par les camions poubelles et jetés aux ordures, sur ordre de l’administration.

Oui, bien sûr, leur vie était difficile, entre les rats, les pièces froides et humides, les enfants à soigner et la nourriture à trouver et parfois si gentiment offerte par des voisins compatissants (= qui souffrent avec). Les enfants, bien le plus précieux des parents, ont même fréquenté l’école du quartier.

Bon, c’est la vie…. Ils vivaient, bien sûr. Mal. Mais ils vivaient, ensemble, en famille et un petit est venu agrandir la famille. Leur horizon n’était pas très prometteur, mais quand même, ils vivaient…. Bien sûr, la vie ensemble  dans cet hébergement de fortune, n’était pas sans problème : insalubrité, petite délinquance, violence parfois, mais ils vivaient…sous un toit !

Un jour, le chef administratif du lieu décida que cette situation ne pouvait plus durer. La violence, l’insalubrité, l’insécurité, tout cela, ce n’était pas bon pour son fief et pour ses électeurs. Bien sûr, il avait raison : on ne peut tolérer la misère, la saleté, la violence aux portes de chez soi. Il avait tout à fait raison ! Alors, il a fait appel à sa garde prétorienne pour déloger tout ce monde. Allez, hop ! ouste, pas de cela ici. Ici on est entre gens bien. On ne peut imposer la vision de la misère aux gens honnêtes et bien pensants. Ce n’est pas humain ça !!!

Donc, voilà la garde prétorienne armée jusqu’aux dents (parce que c’est dangereux ces gens là, les pauvres, ils peuvent être agressifs !) qui, au début de l’hiver, met tout ce pauvre monde à la rue. On nous avait bien dit à la radio et à a TV qu’ils seraient relogés…. Mais quelques familles seulement ont trouvé un abri, momentané. Dans 6 mois seront-elles toujours relogées ? Quand l’hiver sera terminé, qu’adviendra-t-il de ces enfants ? En parlera-t-on même encore ? Et voilà, puisqu’on n’en parlera plus, on ne devra plus non plus s’en occuper !

De nombreuses familles sont, elles, restées sur le carreau. Dont les Pabiendchénous qui venaient d’accueillir leur nouveau petit bébé. Et l’hiver avançait, pas trop froid bien sûr, mais mouillé, venteux, sinistre. Et Noël qui approchait, Noël avec ce petit bébé.

Il ne sera pas dit que ce fut seulement en Galilée, il y a 2000 ans, qu’une famille, rejetée de tous les lieux de repos, trouvât à s’abriter dans un abri modeste. Car notre famille, la veille de Noël s’est vue proposer un logement pour eux six. Et le bébé.

Or non loin de là, un homme dont la vie consacrée à Dieu se manifeste par l’accueil et l’aide sans limite aux plus pauvres, rencontre la famille et l’invite à la messe de Noël, fête de la naissance du Fils, cadeau de Dieu aux hommes. Pas dans les travées ou sur les chaises occupées par de nombreux (eh oui, cela arrive !) paroissiens. Non. Dans la crèche, bien au chaud, avec bébé dans les bras de sa maman et papa entouré de ses enfants. Mystère de Noël, cadeau de Noël, incarnation de Dieu pour vivre avec l’homme….

Et parce que cette histoire est un conte de Noël, elle ne pouvait se terminer sans un autre cadeau : le Papa s’est vu offrir un emploi par un des paroissiens présent.

Après cela, ne me dites pas que les contes de Noël, cela n’existe pas….
 

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