CONCERT
D’OUVERTURE «FESTIVAL DES MIDIS AUX MINIMES »
Ce jeudi 24 mai mon épouse et moi nous nous sommes
rendus à l’Eglise des Minimes où le Quatuor Mindspeller y interprétait trois
œuvres où à l’occasion de l’ouverture du Festival des MIDIS aux MINIMES.
La première œuvre (en ré mineur) était
composée par David Chmelik, un musicien d’aujourd’hui de 34 ans. Bien que notre contemporain, cet artiste ne
se croit pas obligé de rejeter ni proscrire les harmonies, les consonances, les
accords, hérités des grands classiques de la littérature musicale.
Sa composition pour autant fut tout sauf
anachronique : nous y avons retrouvé les rythmes, les articulations, les
audaces, les silences et les ivresses de notre époque. Le dialogue entre les archets étaient vifs mais
non agressifs, le rythme nous entraînait sans nous perdre, et les mélodies non
répétitives furent assez présentes pour nous emmener, chaqu’un selon sa
sensibilité, dans un voyage personnel et sans paroles…
La deuxième œuvre était le double concerto (D
mineur) de J.S. Bach où nous avons retrouvé avec bonheur la très grande, très
complexe et très subtile composition de cette immense architecture
musicale. Tout y était : le respect
non-mécanique des mesures et du tempo, l’articulation des différentes voix
dialoguées, la limpidité des notes hautes (soprano) dans les accords, le
naturel admirable avec lequel, successivement, chaque interprète prend la
« parole » et puis la cède à son voisin pour conclure sur les graves du
cello ! Ce fut une leçon de style mais aussi de
spiritualité dans cette vieille et
adorable église tellement grande dans sa simplicité.
Nous étions, au cours de cette audition, liés
à la partition et reliés au spirituel.
Les deux derniers concerti furent ceux du bienheureux
VIVALDI, une conversation pleine de spontanéité, entre deux violons pour le premier, et entre les violons et le
cimbalo pour le second. Que dire si ce
n’est évoquer une allègre joie de vivre, décorée d’ornement et de trilles,
passant avec gourmandise du majeur au mineur avec des redoublements des
renversements, des mesures pianissimo et des accélérations en quartes ou
quintes, avec un grand sourire italien, entre le « ritenuto »et le
« con fuoco »qui nous fait inconsciemment agiter le pied ou la tête
dans les accents !
Une fois de plus les interprétations du
quatuor ont été franches, légères, nerveuses, lisibles et homogène alors même
que le Maestro T. Maytesian y avait incorporé plusieurs de ses élèves.
Cette soirée confirme ce que j’ai lu quelque
part :
« La
musique est de la peinture sonore » !
Vivement d’autres concerts, s’il vous plait…
Philibert de Liedekerke
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