... nouvelle rencontre avec l'Apôtre Paul
Au mois de novembre, nous (15 personnes) nous étions rencontrés autour du récit de sa conversion tel que Paul l’a raconté au Roi Agrippa (voir le communiqué antérieur sur ce même blog)
La conversion de Paul est un moment si important du développement du Christianisme qu’on a pu écrire au 19ème siècle que Paul était le fondateur de la religion Chrétienne ! Ce qu’a fait Paul c’est adapter la foi chrétienne (qui recevait en héritage toutes les institutions de la religion juive et par le fait même était étranger au monde gréco-latin) transposer la foi, sa foi au Christ dans des institutions susceptibles d’être pratiquées par les Grecs.
En décembre, nous nous sommes à nouveau réunis (10 personnes) pour réfléchir à certains aspects de cette conversion à la lumière du merveilleux tableau de Pierre Breughel l’Ancien (qui est à Vienne). A première vue, ce tableau ne révèle qu’une armée débandée entourant un personnage qui paraît central (le Duc d’Albe ?). Mais avec un peu d’attention, on aperçoit au centre un homme couché à terre tourné vers une lumière légèrement bleue et cela dans l’indifférence générale. Il y a deux mondes : celui des hommes, gouvernés par eux et le monde de Dieu que le Christ seul peut nous fait connaître. Or Paul n’est pas arrivé à découvrir la vérité du Christ à force de réflexion. Dans la lettre aux Galates, il déclare (chapitre I verset 11) : « l’Evangile que je vous ai prêché n’est pas d’inspiration humaine, et ce n’est pas non plus d’un homme que je l’ai reçu ou appris ; non, c’est par une révélation de Jésus Christ. Vous avez, certes, entendu parler de ma condition de jadis dans le judaïsme ; comme je persécutais à outrance et ravageais l’église de Dieu, et comment par un attachement extrême aux traditions de mes pairs je surpassais en judaïsme bien des compatriotes de mon âge. Mais quand celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère et appelé par sa Grâce jugea bon de révéler son Fils en moi pour que je l’annonce parmi les païens, aussitôt, sans consulter qui que ce soit, sans monter à Jérusalem vers ceux qui avaient été apôtres devant moi, je partis pour l’Arabie ; puis je revins de nouveau à Damas. » La Bonne Nouvelle - l’Evangile - de Paul ne vient pas de lui mais il la connaît par révélation et c’est une loi constante, pour tous, 2000 ans après : la Foi n’est pas conséquence de la conclusion d’un syllogisme.
Une autre caractéristique (qui découle de la première) est que cette Bonne Nouvelle ne supporte pas d’accommodation : elle est radicale : (lettre aux Galates, Chapitre II, verset 11 à 21) « Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était blâmable. Avant l’arrivée de certaines gens de l’entourage de Jacques, il prenait en effet ses repas avec les païens ; mais à leur arrivée, il se déroba et se tint à l’écart par peur des circoncis. Les autres Juifs le suivirent dans cette hypocrisie, si bien que Barnabé lui-même fut entraîné dans leur hypocrisie. Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile, je dis à Céphas en présence de tous : ‘‘Si toi, qui es Juif, tu vis à la païenne et non à la juive, comment peux-tu forcer les païens à faire le Juif ? Nous sommes, nous, Juifs de naissance et non de ces pécheurs de païens ; toutefois, sachant bien que l’homme n’est pas justifié par la pratique de la Loi, mais seulement par la Foi au Christ Jésus, nous avons cru, nous aussi, au Christ Jésus, afin d’être justifiés par la foi au Christ et non par la pratique de la Loi ; car personne n’est justifié par la pratique de la Loi. Que si, cherchant la justification dans le Christ, nous nous sommes trouvés nous aussi au rang de pécheurs, ce serait donc que le Christ sert la cause du Péché ! Jamais de la vie ! Si en effet je relève ce que j’ai détruit, je me constitue moi-même transgresseur. Par la Loi je suis mort à la Loi, afin de vivre pour Dieu. Je suis pour jamais crucifié avec le Christ : ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. Et si présentement je vis dans la chair, j’y vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et s’est livré pour moi. Je ne fais pas fi de la grâce de Dieu ; or, si la justice est le fruit de la Loi, le Christ est mort pour rien’’. »
De plus, la Bonne Nouvelle de Paul n’a rien à voir avec les pratiques anciennes : c’est son affirmation basique : (Chapitre II, verset 1 à 5) « Pauvres fous de Galates ! Qui vous a ensorcelés, vous qui avez eu sous les yeux l’image de Jésus-Christ crucifié ? Je ne veux apprendre de vous qu’une seule chose : est-ce à la pratique de la Loi que vous devez d’avoir reçu l’Esprit ou bien à votre adhésion à la Foi ? Etes-vous donc si fous ? Commencer par l’Esprit et finir par la chair ! Avoir fait pour rien de telles expériences. Si seulement c’était pour rien ! Celui qui vous dispense l’Esprit et opère parmi vous des miracles, le fait-il en raison de la pratique de la Loi ou bien de l’adhésion à la Foi ? »
De ceci, nous concluons que les institutions anciennes, celles du Judaïsme, qui servaient de médiation de salut (exemple: être juif de naissance, porter la circoncision, manger kacher, ou encore : être juste, méritant, connu de tous…) sont considérées désormais comme des balayures. Il n’y a pas d’autre médiateur que le Christ Jésus. Cela pour une raison évidente : Lui seul est Dieu et homme, identiquement. Pour le monde gréco-romain, il s’agira de trouver de nouvelles institutions qui permettent l’exercice quotidien de la Foi en Jésus Christ. Car celle-ci est la seule qui justifie. Témoin l’histoire du « bon larron » : « Seigneur souviens-toi de moi quand tu seras dans Ton royaume » dit cet assassin tourné vers Jésus crucifié et Jésus lui répond : « Aujourd’hui même tu seras avec moi au Paradis ». (Luc 23, versets 39 et suivants)
Nous en concluons qu’il n’y a donc qu’une seule route vers Dieu : le Christ, sa connaissance et son imitation. Mais comment ?
C’est ce que nous essayerons de comprendre un peu mieux au mois de janvier prochain, où nous nous réunirons le dimanche 18 janvier à 10h30 dans la Chapelle de Notre Dame de Lorette.
Le thème sera « EROS et AGAPE ». Eros : il s’agit de l’amour humain qui porte à l’héroïsme. Agapè : c’est Dieu lui-même, l’amour qu’Il nous donne pour le donner.
Au mois de novembre, nous (15 personnes) nous étions rencontrés autour du récit de sa conversion tel que Paul l’a raconté au Roi Agrippa (voir le communiqué antérieur sur ce même blog)
La conversion de Paul est un moment si important du développement du Christianisme qu’on a pu écrire au 19ème siècle que Paul était le fondateur de la religion Chrétienne ! Ce qu’a fait Paul c’est adapter la foi chrétienne (qui recevait en héritage toutes les institutions de la religion juive et par le fait même était étranger au monde gréco-latin) transposer la foi, sa foi au Christ dans des institutions susceptibles d’être pratiquées par les Grecs.
En décembre, nous nous sommes à nouveau réunis (10 personnes) pour réfléchir à certains aspects de cette conversion à la lumière du merveilleux tableau de Pierre Breughel l’Ancien (qui est à Vienne). A première vue, ce tableau ne révèle qu’une armée débandée entourant un personnage qui paraît central (le Duc d’Albe ?). Mais avec un peu d’attention, on aperçoit au centre un homme couché à terre tourné vers une lumière légèrement bleue et cela dans l’indifférence générale. Il y a deux mondes : celui des hommes, gouvernés par eux et le monde de Dieu que le Christ seul peut nous fait connaître. Or Paul n’est pas arrivé à découvrir la vérité du Christ à force de réflexion. Dans la lettre aux Galates, il déclare (chapitre I verset 11) : « l’Evangile que je vous ai prêché n’est pas d’inspiration humaine, et ce n’est pas non plus d’un homme que je l’ai reçu ou appris ; non, c’est par une révélation de Jésus Christ. Vous avez, certes, entendu parler de ma condition de jadis dans le judaïsme ; comme je persécutais à outrance et ravageais l’église de Dieu, et comment par un attachement extrême aux traditions de mes pairs je surpassais en judaïsme bien des compatriotes de mon âge. Mais quand celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère et appelé par sa Grâce jugea bon de révéler son Fils en moi pour que je l’annonce parmi les païens, aussitôt, sans consulter qui que ce soit, sans monter à Jérusalem vers ceux qui avaient été apôtres devant moi, je partis pour l’Arabie ; puis je revins de nouveau à Damas. » La Bonne Nouvelle - l’Evangile - de Paul ne vient pas de lui mais il la connaît par révélation et c’est une loi constante, pour tous, 2000 ans après : la Foi n’est pas conséquence de la conclusion d’un syllogisme.
Une autre caractéristique (qui découle de la première) est que cette Bonne Nouvelle ne supporte pas d’accommodation : elle est radicale : (lettre aux Galates, Chapitre II, verset 11 à 21) « Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était blâmable. Avant l’arrivée de certaines gens de l’entourage de Jacques, il prenait en effet ses repas avec les païens ; mais à leur arrivée, il se déroba et se tint à l’écart par peur des circoncis. Les autres Juifs le suivirent dans cette hypocrisie, si bien que Barnabé lui-même fut entraîné dans leur hypocrisie. Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile, je dis à Céphas en présence de tous : ‘‘Si toi, qui es Juif, tu vis à la païenne et non à la juive, comment peux-tu forcer les païens à faire le Juif ? Nous sommes, nous, Juifs de naissance et non de ces pécheurs de païens ; toutefois, sachant bien que l’homme n’est pas justifié par la pratique de la Loi, mais seulement par la Foi au Christ Jésus, nous avons cru, nous aussi, au Christ Jésus, afin d’être justifiés par la foi au Christ et non par la pratique de la Loi ; car personne n’est justifié par la pratique de la Loi. Que si, cherchant la justification dans le Christ, nous nous sommes trouvés nous aussi au rang de pécheurs, ce serait donc que le Christ sert la cause du Péché ! Jamais de la vie ! Si en effet je relève ce que j’ai détruit, je me constitue moi-même transgresseur. Par la Loi je suis mort à la Loi, afin de vivre pour Dieu. Je suis pour jamais crucifié avec le Christ : ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. Et si présentement je vis dans la chair, j’y vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et s’est livré pour moi. Je ne fais pas fi de la grâce de Dieu ; or, si la justice est le fruit de la Loi, le Christ est mort pour rien’’. »
De plus, la Bonne Nouvelle de Paul n’a rien à voir avec les pratiques anciennes : c’est son affirmation basique : (Chapitre II, verset 1 à 5) « Pauvres fous de Galates ! Qui vous a ensorcelés, vous qui avez eu sous les yeux l’image de Jésus-Christ crucifié ? Je ne veux apprendre de vous qu’une seule chose : est-ce à la pratique de la Loi que vous devez d’avoir reçu l’Esprit ou bien à votre adhésion à la Foi ? Etes-vous donc si fous ? Commencer par l’Esprit et finir par la chair ! Avoir fait pour rien de telles expériences. Si seulement c’était pour rien ! Celui qui vous dispense l’Esprit et opère parmi vous des miracles, le fait-il en raison de la pratique de la Loi ou bien de l’adhésion à la Foi ? »
De ceci, nous concluons que les institutions anciennes, celles du Judaïsme, qui servaient de médiation de salut (exemple: être juif de naissance, porter la circoncision, manger kacher, ou encore : être juste, méritant, connu de tous…) sont considérées désormais comme des balayures. Il n’y a pas d’autre médiateur que le Christ Jésus. Cela pour une raison évidente : Lui seul est Dieu et homme, identiquement. Pour le monde gréco-romain, il s’agira de trouver de nouvelles institutions qui permettent l’exercice quotidien de la Foi en Jésus Christ. Car celle-ci est la seule qui justifie. Témoin l’histoire du « bon larron » : « Seigneur souviens-toi de moi quand tu seras dans Ton royaume » dit cet assassin tourné vers Jésus crucifié et Jésus lui répond : « Aujourd’hui même tu seras avec moi au Paradis ». (Luc 23, versets 39 et suivants)
Nous en concluons qu’il n’y a donc qu’une seule route vers Dieu : le Christ, sa connaissance et son imitation. Mais comment ?
C’est ce que nous essayerons de comprendre un peu mieux au mois de janvier prochain, où nous nous réunirons le dimanche 18 janvier à 10h30 dans la Chapelle de Notre Dame de Lorette.
Le thème sera « EROS et AGAPE ». Eros : il s’agit de l’amour humain qui porte à l’héroïsme. Agapè : c’est Dieu lui-même, l’amour qu’Il nous donne pour le donner.
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