Du livre
d’Isaïe Is 50, 4-7
Dieu
mon Seigneur m'a donné le langage d'un homme qui se laisse instruire, pour que
je sache à mon tour réconforter celui qui n'en peut plus. La Parole me réveille
chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j'écoute comme celui qui
se laisse instruire. Le Seigneur Dieu m'a ouvert l'oreille, et moi, je ne me
suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J'ai présenté mon dos à ceux qui me
frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe. Je n'ai pas protégé
mon visage des outrages et des crachats. Le Seigneur Dieu vient à mon secours ;
c'est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c'est pourquoi j'ai
rendu mon visage dur comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu.
Lecture de la lettre
de saint Paul Apôtre aux Philippiens 2, 6-1
Le Christ Jésus, lui dont la
condition était celle de Dieu, n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être
égale avec Dieu mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant la condition
d’esclave, en devenant semblable aux hommes; après s’être trouvé dans la
situation d’un homme, il s’est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu’à
la mort, la mort sur la
croix. C ’est pourquoi aussi Dieu l’a souverainement élevé et
lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu’au nom de Jésus, tout
genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre et que tout
langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
PASSION DE NOTRE SEIGNEUR JESUS CHRIST SELON SAINT MATTHIEU
L’un des douze Apôtres de Jésus, nommé
Judas Iscariote, alla trouver les chefs des prêtres et leur dit:
«
Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ?»
Ils lui proposèrent trente pièces
d'argent. Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans
levain, les disciples vinrent dire à Jésus:
«
Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ?»
Il leur dit:
«
Allez à la ville, chez un tel et dites-lui "le Maître te fait dire: mon
temps est proche; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque avec mes
disciples".»
Les disciples firent ce que Jésus leur
avait prescrit et ils préparèrent la Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table
avec les Douze. Pendant le repas, il leur déclara:
«
Vraiment, je vous le dis: l'un de vous va me livrer.»
Profondément attristés, ils se mirent à
lui demander, l'un après l'autre:
«
Serait-ce moi Seigneur ?»
Il leur répondit:
« Celui
qui vient de se servir en même temps que moi, celui-là va me livrer. Le Fils de
l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet; mais malheureux l'homme par
qui le Fils de l'homme est livré! Il vaudrait mieux que cet homme-là ne soit
pas né!»
Judas, celui qui le livrait, prit la
parole:
« Rabbi, serait-ce moi ?»
Jésus lui répond:
«
Tu l'as dit!»
Pendant le repas, Jésus prit le pain,
prononça la bénédiction, le rompit et le donna à ses disciples, en disant:
«
Prenez, mangez: ceci est mon corps.»
Puis, prenant une coupe et rendant grâce,
il la leur donna, en disant:
«
Buvez-en tous, car ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour la
multitude en rémission des péchés. Je vous le dis, désormais je ne boirai plus
de ce fruit de la vigne, jusqu'au jour où je boirai un vin nouveau avec vous
dans le Royaume de mon Père.»
Après avoir chanté les psaumes, ils
partirent pour le mont des Oliviers. Alors Jésus leur dit:
«
Cette nuit, je serai pour vous tous une occasion de chute; car il est écrit:
"Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront
dispersées." Mais après ma résurrection, je vous précéderai en Galilée.»
Pierre lui dit:
«
Si tous viennent à tomber à cause de toi, moi, je ne tomberai jamais.»
Jésus reprit:
«
Vraiment, je te le dis: cette nuit même, avant que le coq chante, tu m'auras
renié trois fois.»
Pierre lui dit:
«
Même si je dois mourir avec toi, je ne te renierai pas.»
Et tous les disciples en dirent autant.
Jésus parvient avec eux à un domaine
appelé Gethsémani et leur dit:
«
Restez ici pendant que je m'en vais là-bas pour prier.»
Il emmena Pierre, ainsi que les deux fils
de Zébédée, et commença à ressentir tristesse et angoisse. Il leur dit alors:
«
Mon âme est triste à en mourir. Demeurez ici et veillez avec moi.»
Il s'écarta un peu et tomba la face
contre terre, en faisant cette prière:
«
Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non
pas comme je veux, mais comme tu veux.»
Puis il revient vers ses disciples et les
trouve endormis; il dit à Pierre:
«
Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ? Veillez et
priez pour ne pas entrer en tentation: l'esprit est ardent, mais la chair est
faible.»
Il retourna prier une deuxième fois:
«
Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté
soit faite!»
Revenu près des disciples, il les trouva
endormis, car leurs yeux étaient lourds de sommeil. Il les laissa et retourna
prier pour la troisième fois, répétant les mêmes paroles. Alors il revient vers
les disciples et leur dit:
«
Vous pouvez dormir et vous reposer! Elle est venue, l'heure où le Fils de
l'homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous! Allons! Il est venu,
celui qui me livre.»
Jésus parlait encore, lorsque Judas, l'un
des Douze, arriva, suivi d'une grande foule armée d'épées et de bâtons, envoyée
par les chefs des prêtres et les anciens du peuple. Le traître leur avait donné
un signe:
«
Celui que j'embrasserai, c'est lui; arrêtez-le.»
Aussitôt, s'approchant de Jésus, il lui
dit:
«
Salut, Rabbi!»
et il l'embrassa. Jésus lui dit:
«
Mon ami, fais ta besogne.»
Alors, ils s'avancèrent, mirent la main
sur Jésus et l'arrêtèrent. Un de ceux qui étaient avec Jésus, portant la main à
son épée, la tira, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui trancha
l'oreille. Jésus lui dit:
«
Rentre ton épée, car tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée.
Crois-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père qui mettrait aussitôt à ma
disposition plus de douze légions d'anges ? Mais alors, comment
s'accompliraient les Ecritures? D'après elles, c'est ainsi que tout doit se
passer.»
A ce moment-là, Jésus dit aux foules:
«
Suis-je donc un bandit pour que vous soyez venus m'arrêter avec des épées et
des bâtons ? Chaque jour, j'étais assis dans le Temple où j'enseignais, et vous
ne m'avez pas arrêté. Mais tout cela est arrivé pour que s'accomplissent les
écrits des prophètes.»
Alors les disciples l'abandonnèrent tous
et s'enfuirent.
Ceux qui avaient arrêté Jésus l'amenèrent
devant Caïphe, le grand-prêtre, chez qui s'étaient réunis les scribes et les
anciens. Quant à Pierre, il le suivait de loin, jusqu'au palais du grand
prêtre; il entra dans la cour et s'assit avec les serviteurs pour voir comment
cela finirait. Les chefs des prêtres et tout le grand conseil cherchaient un
faux témoignage contre Jésus pour le faire condamner à mort. Ils n'en
trouvèrent pas; pourtant beaucoup de faux témoins s'étaient présentés.
Finalement il s'en présenta deux qui déclarèrent:
«
Cet homme a dit: "Je peux détruire le Temple de Dieu et, en trois jours,
le rebâtir".»
Alors le grand prêtre se leva et lui dit:
«
Tu ne réponds rien à tous ces témoignages portés contre toi ?»
Mais Jésus gardait le silence. Le grand
prêtre lui dit:
«
Je t'adjure par le Dieu Vivant, de nous dire si tu es le Messie, le Fils de
Dieu.»
Jésus lui répondit:
«
C'est toi qui l'as dit; mais en tout cas, je vous le déclare: désormais vous
verrez le Fils de l'homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les
nuées du ciel.»
Alors le grand-prêtre déchira ses
vêtements, en disant:
«
Il a blasphémé! Qu'avons-nous encore
besoin de témoins ? Vous venez
d'entendre le blasphème! Quel est votre
avis ?»
Ils répondirent:
« Il mérite la mort.»
Alors ils lui crachèrent au visage et lui
donnèrent des coups; d'autres le giflaient en disant:
« Fais-nous le prophète, Messie! qui est-ce qui t'a frappé ?»
Quant à Pierre, il était assis dehors
dans la cour. Une
servante s'approcha de lui:
«
Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen!»
Mais il nia devant tout le monde:
«
Je ne sais pas ce que tu veux dire.»
Comme il se retirait vers le portail, une
autre le vit et dit aux gens qui étaient là:
«
Celui-ci était avec Jésus de Nazareth.»
De nouveau, Pierre le nia:
«
Je jure que je ne connais pas cet homme.»
Peu après, ceux qui se tenaient là
s'approchèrent de Pierre:
«
Sûrement, toi aussi tu fais partie de ces gens-là; d'ailleurs, ton accent te
trahit.»
Alors il se mit à protester violemment et
à jurer:
«
Je ne connais pas cet homme.»
Aussitôt un coq chanta. Et Pierre se
rappela ce que Jésus lui avait dit: "Avant que le coq chante, tu m'auras
renié trois fois". Il sortit et pleura amèrement.
Le matin venu, tous les chefs des prêtres
et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire condamner à
mort. Après l'avoir ligoté, ils l'emmenèrent pour le livrer à Pilate, le
gouverneur.
Alors Judas, le traître, fut pris de
remords en le voyant condamné; il rapporta les trente pièces d'argent aux chefs
des prêtres et aux anciens. Il leur dit:
«
J'ai péché en livrant à la mort un innocent.»
Ils répliquèrent:
«
Qu'est-ce que cela nous fait ? Cela te regarde.»
Jetant alors les pièces d'argent dans le
Temple, il se retira et alla se pendre. Les chefs des prêtres ramassèrent
l'argent et se dirent:
«
Il n'est pas permis de le verser dans le trésor, puisque c'est le prix du
sang.»
Après délibération, ils achetèrent avec
cette somme le Champ-du-Potier pour y enterrer les étrangers. Voilà pourquoi ce
champ a été appelé jusqu'à ce jour le Champ-du-Sang. Alors s'est accomplie la
parole transmise par le prophète Jérémie: "Ils prirent les trente pièces
d'argent, le prix de celui qui fut mis à prix par les enfants d'Israël, et ils
les donnèrent pour le champ du potier comme le Seigneur me l'avait ordonné".
On fit comparaître Jésus devant Pilate,
le gouverneur, qui l'interrogea:
«
Es-tu le roi des Juifs ?»
Jésus déclara:
«
C'est toi qui le dis»
Mais, tandis que les chefs des prêtres et
les anciens l'accusaient, il ne répondit rien. Alors Pilate lui dit:
«
Tu n'entends pas tous les témoignages portés contre toi ?»
Mais Jésus ne lui répondit plus un mot,
si bien que le gouverneur était très étonné. Or, à chaque fête, celui-ci avait
coutume de relâcher un prisonnier, celui que la foule demandait. Il y avait
alors un prisonnier fameux, nommé Barrabas. La foule s'étant donc rassemblée,
Pilate leur dit:
«
Qui voulez-vous que je vous relâche: Barrabas ? ou Jésus qu'on appelle le
Messie ?»
Il savait en effet que c'était par
jalousie qu'on l'avait livré. Tandis qu'il siégeait au tribunal, sa femme lui
fit dire:
«
Ne te mêle pas de l'affaire de ce juste, car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert
en songe à cause de lui.»
Les chefs des prêtres et les anciens
poussèrent les foules à réclamer Barrabas et à faire périr Jésus. Le gouverneur
reprit:
« Lequel des deux voulez-vous que je vous
relâche ?»
Ils répondirent:
« Barrabas!»
Il reprit:
«
Que ferai-je donc de Jésus, celui qu'on appelle le Messie ?»
Ils répondirent tous:
« Qu'on le crucifie!»
Il poursuivit:
«
Quel mal a-t-il donc fait ?»
Ils criaient encore plus fort:
« Qu'on le crucifie!»
Pilate vit que ses efforts ne servaient à
rien, sinon à augmenter le désordre; alors il prit de l'eau et se lava les
mains devant la foule, en disant:
«
Je ne suis pas responsable du sang de cet homme: cela vous regarde!»
Tout le peuple répondit:
« Son sang, qu'il soit sur nous et sur nos enfants!»
Il leur relâcha donc Barrabas; quant à
Jésus, il le fit flageller et le leur livra pour qu'il soit crucifié.
Alors les soldats du gouverneur
emmenèrent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent autour de lui toute la garde. Ils lui
enlevèrent ses vêtements et le couvrirent d'un manteau rouge. Puis avec des
épines, ils tressèrent une couronne, et la posèrent sur sa tête; ils lui mirent
un roseau dans la main droite et, pour se moquer de lui, ils s'agenouillaient
en lui disant:
« Salut, roi des Juifs!»
Et, crachant sur lui, ils prirent le
roseau et ils le frappaient à la
tête. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui
enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l'emmenèrent pour le
crucifier.
En sortant, ils trouvèrent un nommé
Simon, originaire de Cyrène, et ils le réquisitionnèrent pour porter la croix. Arrivés à
l'endroit appelé Golgotha, c'est-à-dire Lieu-du-Crâne ou Calvaire, ils donnèrent
à boire à Jésus du vin mêlé de fiel; il en goûta, mais ne voulut pas boire.
Après l'avoir crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort; et
ils restaient là, assis, à le garder. Au-dessus de sa tête on inscrivit le
motif de sa condamnation:« Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs.» En même
temps, on crucifie avec lui deux bandits, l'un à droite et l'autre à gauche.
Les passants l'injuriaient en hochant la
tête:
« Toi qui détruis le Temple et le rebâtis en trois jours,
sauve-toi toi-même si tu es Fils de Dieu et descends de la
croix!»
De même, les chefs des prêtres se
moquaient de lui avec les scribes et les anciens:
«
Il en a sauvé d'autres, et il ne peut pas se sauver lui-même! C'est le roi
d'Israël: qu'il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui! Il a
mis sa confiance en Dieu: que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime! car il a
dit: 'Je suis Fils de Dieu'.»
Les bandits crucifiés avec lui
l'insultaient de la même manière.
A partir de midi, l'obscurité se fit sur
toute la terre jusqu'à trois heures. Vers trois heures, Jésus cria d'une voix
forte:
«
Eli, Eli, lama sabacthani »
ce qui veut dire:
«
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?»
Quelques uns de ceux qui étaient là
disaient en l'entendant:
« Le voilà qui appelle le prophète Elie!»
Aussitôt l'un d'eux courut prendre une
éponge qu'il trempa dans une boisson vinaigrée; il la mit au bout d'un roseau
pour lui donner à boire. Les autres dirent:
« Attends! nous verrons bien si Elie va venir le sauver.»
Mais Jésus, poussant de nouveau un grand
cri, rendit l'esprit.
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Et voici que le rideau du Temple se
déchira en deux, du haut en bas; la terre trembla et les rochers se fendirent.
Les tombeaux s'ouvrirent; les corps de nombreux saints qui étaient morts
ressuscitèrent, et, sortant des tombeaux après la résurrection de Jésus, ils
entrèrent dans la Ville sainte et se montrèrent à un grand nombre de gens. A la
vue du tremblement de terre et de tous ces évènements, le centurion et ceux
qui, avec lui, gardaient Jésus, furent saisis d'une grande frayeur et dirent:
«
Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu!
Il y avait là plusieurs femmes qui
regardaient à distance: elles avaient suivi Jésus depuis la Galilée pour le
servir. Parmi elles se trouvaient Marie-Madeleine, Marie, mère de Jacques et de
Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
Le soir venu, arriva un homme riche,
originaire d'Arimathie, qui s'appelait Joseph, et qui était devenu lui aussi
disciple de Jésus. Il alla trouver Pilate pour demander le corps de Jésus.
Alors Pilate ordonna de le lui remettre. Prenant le corps, Joseph l'enveloppa
dans un linceul neuf, et le déposa dans le tombeau qu'il venait de se faire
tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et
s'en alla. Cependant Marie Madeleine et l'autre Marie étaient là, assises en
face du tombeau.
Quand la journée des préparatifs de la
fête fut achevée, les chefs des prêtres et les pharisiens s'assemblèrent chez
Pilate, en disant:
« Seigneur, nous nous sommes rappelés que
cet imposteur a dit, de son vivant: "Trois jours après, je
ressusciterai". Donne donc l'ordre que le tombeau soit étroitement
surveillé jusqu'au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent le
dérober et ne disent au peuple: "Il est ressuscité d'entre les morts".
Cette dernière imposture serait pire que la première.»
Pilate leur déclara:
« Je vous donne une garde; allez,
organisez la surveillance comme vous l'entendez.»
Ils partirent donc et assurèrent la
surveillance du tombeau en mettant les scellés sur la pierre et en y plaçant la
garde.
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