A
propos de « Pêcheurs d’hommes »
année
de la Foi
introduction
au cinquantenaire du Concile Vatican II.
L’expression a pris, dans les
siècles, différentes significations, mais plus récemment, il s’agit
essentiellement d’un « sergent recruteur », le missionnaire
devient un pêcheur d’hommes dans la mesure où il sauve des individus par l’administration
du baptême. Le xxxx sera pêcheurs d’hommes
dans la mesure où il multipliera autour
de lui les conversions; Cette conception strictement individualiste n’est pas
ce que saint Luc décrit dans la pêche miraculeuse! Sous les dehors poétiques qu’on
lui connaît, le récit de la pêche miraculeuse a une autre ampleur: l’humanité
est la proie de puissances qui l’engloutissent et la submergent; le Christ envisage pour lui et ses disciples
un rôle libérateur qui freine et contrecarre cette descente vers la
catastrophe.
Nous connaissons cela très bien
aujourd’hui. Nous sommes sur la corde raide et peu de choses suffiraient pour
qu’elle s’engloutisse elle-même, sans qu’il soit besoin de faire appel aux
démons où à Satan: notre égoïsme et notre goût de puissance suffit. Etre pêcheur
d’hommes aujourd’hui sera de participer à tout ce qui peut être entrepris pour
éviter à l’homme la perdition; tout ce qui concourrait à une plus grande
égalité, une paix plus stable, une possibilité plus ample pour les pauvres de
se promouvoir eux-mêmes, en tirant donc l’Humanité hors de l’océan qui la
submerge. L’Eglise ne pourra jamais faire croire à une vocation de pêcheuse d’hommes
si ses membres se tiennent en dehors de ses mouvements de salut ou même se
contentent de n’intervenir qu’au petit matin, sans peiner toute la nuit avec
les hommes. Elle ne pourra jamais révéler l’amour de Dieu, si elle ne partage
pas cet amour des hommes. Car il n’y a pas d’autre témoignage de la présence du
Christ au monde que le sens donné par
les chrétiens donnés aux efforts d’humanisation, un sens qui nous fait
déboucher dans la vie avec eux.
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