vendredi 30 mars 2012

Lectures du dimanche à 11 heures 30

DIMANCHE DES RAMEAUX

PASSION DE NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST SELON St MARC 14,1 à 15,47

On était à deux jours de la fête de la Pâqueet des pains sans levain. Les chefs des prêtres et les maîtres de la loi cherchaient un moyen d'arrêter Jésus en cachette et de le mettre à mort. Ils se disaient en effet: « Nous ne pouvons pas faire cela pendant la fête, sinon le peuple risquerait de se soulever.»

Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux; pendant qu'il était à table, une femme entra avec un flacon d'albâtre plein d'un parfum très cher, fait de nard pur. Elle brisa le flacon et versa le parfum sur la tête de Jésus. Certains de ceux qui étaient là furent indignés et se dirent entre eux:«A quoi bon avoir ainsi gaspillé ce parfum? On aurait pu le vendre plus de trois cents pièces d'argent pour les donner aux pauvres!» Et ils critiquaient sévèrement cette femme. Mais Jésus dit: «Laissez-la tranquille. Pourquoi lui faites-vous de la peine? Ce qu'elle a accompli pour moi est beau. Car vous aurez toujours des pauvres avec vous, et toutes les fois que vous le voudrez, vous pourrez leur faire du bien; mais moi, vous ne m'aurez pas toujours avec vous. Elle a fait ce qu'elle a pu: elle a d'avance mis du parfum sur mon corps afin de le préparer pour le tombeau. Je vous le déclare, c'est la vérité: partout où l'on annoncera la Bonne Nouvelle, dans le monde entier, on racontera ce que cette femme a fait et l'on se souviendra d'elle.»

Alors Judas Iscariote, un des douze disciples, alla proposer aux chefs des prêtres de leur livrer Jésus. Ils furent très contents de l'entendre et lui promirent de l'argent. Et Judas se mit à chercher une occasion favorable pour leur livrer Jésus.

Le premier jour de la fête des pains sans levain, le jour où l'on sacrifiait les agneaux pour le repas de la Pâque, les disciples de Jésus lui demandèrent: «Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la Pâque? » Alors Jésus envoya deux de ses disciples en avant, avec l'ordre suivant:«Allez à la ville, vous y rencontrerez un homme qui porte une cruche d'eau. Suivez-le, et là où il entrera, dites au propriétaire de la maison: “Le Maître demande: Où est la pièce qui m'est réservée, celle où je prendrai le repas de la Pâque avec mes disciples? ” Et il vous montrera, en haut de la maison, une grande chambre déjà prête, avec tout ce qui est nécessaire. C'est là que vous nous préparerez le repas.» Les disciples partirent et allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus le leur avait dit, et ils préparèrent le repas de la Pâque.

Quand le soir fut venu, Jésus arriva avec les douze disciples. Pendant qu'ils étaient à table et qu'ils mangeaient, Jésus dit: «Je vous le déclare, c'est la vérité: l'un de vous, qui mange avec moi, me trahira. » Les disciples devinrent tout tristes, et ils se mirent à lui demander l'un après l'autre: «Ce n'est pas moi, n'est-ce pas?» Jésus leur répondit: «C'est l'un d'entre vous, les douze, quelqu'un qui trempe avec moi son pain dans le plat. Certes, le Fils de l'homme va mourir comme les Écritures l'annoncent à son sujet; mais quel malheur pour celui qui trahit le Fils de l'homme! Il aurait mieux valu pour cet homme-là ne pas naître!»

Pendant le repas, Jésus prit du pain et, après avoir remercié Dieu, il le rompit et le donna à ses disciples; il leur dit: «Prenez ceci, c'est mon corps. » Il prit ensuite une coupe de vin et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna, et ils en burent tous. Jésus leur dit: «Ceci est mon sang, le sang qui garantit l'alliance de Dieu et qui est versé pour une multitude de gens. Je vous le déclare, c'est la vérité: je ne boirai plus jamais de vin jusqu'au jour où je boirai le vin nouveau dans le Royaume de Dieu.» Ils chantèrent ensuite les psaumes de la fête, puis ils s'en allèrent au mont des Oliviers.

Jésus dit à ses disciples:«Vous allez tous m'abandonner, car on lit dans les Écritures: “Je tuerai le berger, et les moutons partiront de tous côtés”. Mais, ajouta Jésus, quand je serai de nouveau vivant, j'irai vous attendre en Galilée.» Pierre lui dit: «Même si tous les autres t'abandonnent, moi je ne t'abandonnerai pas.»Alors Jésus lui répondit: «Je te le déclare, c'est la vérité: aujourd'hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, toi, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître.» Mais Pierre répliqua encore plus fort: «Je ne prétendrai jamais que je ne te connais pas, même si je dois mourir avec toi.» Et tous les autres disciples disaient la même chose.

Ils arrivèrent ensuite à un endroit appelé Gethsémané, et Jésus dit à ses disciples: «Asseyez-vous ici, pendant que je vais prier.» Puis il emmena avec lui Pierre, Jacques et Jean. Il commença à ressentir de la frayeur et de l'angoisse, et il leur dit: «Mon cœur est plein d'une tristesse mortelle; restez ici et demeurez éveillés.» Il alla un peu plus loin, se jeta à terre et pria pour que, si c'était possible, il n'ait pas à passer par cette heure de souffrance. Il disait: «Abba, ô mon Père, tout t'est possible; éloigne de moi cette coupe de douleur. Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.» Il revint ensuite vers les trois disciples et les trouva endormis. Il dit à Pierre: «Simon, tu dors? Tu n'as pas été capable de rester éveillé même une heure? Restez éveillés et priez, pour ne pas tomber dans la tentation. L'être humain est plein de bonne volonté, mais il est faible.»

Il s'éloigna de nouveau et pria en répétant les mêmes paroles. Puis il revint auprès de ses disciples et les trouva endormis; ils ne pouvaient pas garder les yeux ouverts. Et ils ne savaient pas que lui dire. Quand il revint la troisième fois, il leur dit: «Vous dormez encore et vous vous reposez? C'est fini! L'heure est arrivée. Maintenant, le Fils de l'homme va être livré entre les mains des pécheurs. Levez-vous, allons-y! Voyez, l'homme qui me livre à eux est ici! »

Jésus parlait encore quand arriva Judas, l'un des douze disciples. Il y avait avec lui une foule de gens armés d'épées et de bâtons. Ils étaient envoyés par les chefs des prêtres, les maîtres de la loi et les anciens. Judas, celui qui leur livrait Jésus, avait indiqué à cette foule le signe qu'il utiliserait: «L'homme que j'embrasserai, c'est lui. Saisissez-le et emmenez-le sous bonne garde.» Dès que Judas arriva, il s'approcha de Jésus et lui dit: «Maître! » Puis il l'embrassa. Les autres mirent alors la main sur Jésus et l'arrêtèrent. Mais un de ceux qui étaient là tira son épée, frappa le serviteur du grand-prêtre et lui coupa l'oreille. Jésus leur dit: «Deviez-vous venir armés d'épées et de bâtons pour me prendre, comme si j'étais un brigand? Tous les jours j'étais avec vous et j'enseignais dans le temple, et vous ne m'avez pas arrêté. Mais cela arrive pour que les Écritures se réalisent.» Alors tous les disciples l'abandonnèrent et s'enfuirent. Un jeune homme suivait Jésus, vêtu d'un simple drap. On essaya de le saisir, mais il abandonna le drap et s'enfuit tout nu.

Ils emmenèrent Jésus chez le grand-prêtre, où s'assemblèrent tous les chefs des prêtres, les anciens et les maîtres de la loi. Pierre suivit Jésus de loin et il entra dans la cour de la maison du grand-prêtre. Là, il s'assit avec les gardes et il se chauffait près du feu.

Les chefs des prêtres et tout le Conseil supérieur cherchaient une accusation contre Jésus pour le condamner à mort, mais ils n'en trouvaient pas. Beaucoup de gens, en effet, portaient de fausses accusations contre Jésus, mais ils se contredisaient entre eux. Quelques-uns se levèrent alors et portèrent cette fausse accusation contre lui: «Nous l'avons entendu dire: “Je détruirai ce temple construit par les hommes, et en trois jours j'en bâtirai un autre qui ne sera pas une œuvre humaine.”» Mais même sur ce point-là ils se contredisaient. Le grand-prêtre se leva alors dans l'assemblée et interrogea Jésus: «Ne réponds-tu rien à ce que ces gens disent contre toi? » Mais Jésus se taisait, il ne répondait rien. Le grand-prêtre l'interrogea de nouveau: «Es-tu le Messie, le Fils du Dieu auquel vont nos louanges? » Jésus répondit: «Oui, je le suis, et vous verrez tous le Fils de l'homme siégeant à la droite du Dieu puissant; vous le verrez aussi venir parmi les nuages du ciel.» Alors le grand-prêtre déchira ses vêtements et dit: «Nous n'avons plus besoin de témoins! Vous avez entendu cette insulte faite à Dieu. Qu'en pensez-vous?» Tous déclarèrent qu'il était coupable et qu'il méritait la mort. Quelques-uns d'entre eux se mirent à cracher sur Jésus, ils lui couvrirent le visage, le frappèrent à coups de poing et lui dirent: «Devine qui t'a fait cela!» Et les gardes prirent Jésus et lui donnèrent des gifles.

Pierre se trouvait encore en bas dans la cour, quand arriva une des servantes du grand-prêtre. Elle vit Pierre qui se chauffait, le regarda bien et lui dit: «Toi aussi, tu étais avec Jésus, cet homme de Nazareth.» Mais il le nia en déclarant: «Je ne sais pas ce que tu veux dire, je ne comprends pas.» Puis il s'en alla hors de la cour, dans l'entrée. [Alors un coq chanta.] Mais la servante le vit et répéta devant ceux qui étaient là: «Cet homme est l'un d'eux!» Et Pierre le nia de nouveau. Peu après, ceux qui étaient là dirent encore à Pierre: «Certainement, tu es l'un d'eux, parce que, toi aussi, tu es de Galilée.» Alors Pierre s'écria: «Que Dieu me punisse si je mens! Je le jure, je ne connais pas l'homme dont vous parlez.»A ce moment même, un coq chanta pour la seconde fois, et Pierre se rappela ce que Jésus lui avait dit: «Avant que le coq chante deux fois, tu auras prétendu trois fois ne pas me connaître.» Alors, il se mit à pleurer.

Tôt le matin, les chefs des prêtres se réunirent en séance avec les anciens et les maîtres de la loi, c'est-à-dire tout le Conseil supérieur. Ils firent ligoter Jésus, l'emmenèrent et le livrèrent à Pilate. Celui-ci l'interrogea: «Es-tu le roi des Juifs?» Jésus lui répondit: «Tu le dis.» Les chefs des prêtres portaient de nombreuses accusations contre Jésus. Alors, Pilate l'interrogea de nouveau: «Ne réponds-tu rien? Tu entends combien d'accusations ils portent contre toi!» Mais Jésus ne répondit plus rien, de sorte que Pilate était étonné.

A chaque fête de la Pâque, Pilate libérait un prisonnier, celui que la foule demandait. Or, un certain Barabbas était en prison avec des rebelles qui avaient commis un meurtre lors d'une révolte. La foule se rendit donc à la résidence de Pilate et tous se mirent à lui demander ce qu'il avait l'habitude de leur accorder. Pilate leur répondit: «Voulez-vous que je vous libère le roi des Juifs?» Il savait bien, en effet, que les chefs des prêtres lui avaient livré Jésus par jalousie. Mais les chefs des prêtres poussèrent la foule à demander que Pilate leur libère plutôt Barabbas. Pilate s'adressa de nouveau à la foule: «Que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs?» Ils lui répondirent en criant: «Cloue-le sur une croix!» Pilate leur demanda: «Quel mal a-t-il donc commis?» Mais ils crièrent encore plus fort: «Cloue-le sur une croix!» Pilate voulut contenter la foule et leur libéra Barabbas; puis il fit frapper Jésus à coups de fouet et le livra pour qu'on le cloue sur une croix.

Les soldats emmenèrent Jésus à l'intérieur du palais du gouverneur, et ils appelèrent toute la troupe. Ils le revêtirent d'un manteau rouge, tressèrent une couronne avec des branches épineuses et la posèrent sur sa tête. Puis ils se mirent à le saluer: «Salut, roi des Juifs!» Et ils le frappaient sur la tête avec un roseau, crachaient sur lui et se mettaient à genoux pour s'incliner bien bas devant lui. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau rouge et lui remirent ses vêtements. Puis ils l'emmenèrent au-dehors pour le clouer sur une croix.

Un certain Simon, de Cyrène, le père d'Alexandre et de Rufus, passait par là alors qu'il revenait des champs. Les soldats l'obligèrent à porter la croix de Jésus. Ils conduisirent Jésus à un endroit appelé Golgotha, ce qui signifie «Le lieu du Crâne». Ils voulurent lui donner du vin mélangé avec une drogue, la myrrhe, mais Jésus le refusa. Puis ils le clouèrent sur la croix et se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir ce que chacun recevrait. Il était neuf heures du matin quand ils le clouèrent sur la croix. Sur l'écriteau qui indiquait la raison de sa condamnation, il y avait ces mots: «Le roi des Juifs». Ils clouèrent aussi deux brigands sur des croix à côté de Jésus, l'un à sa droite et l'autre à sa gauche. [C'est ainsi que se réalisa le passage de l'Écriture qui déclare: «Il a été placé au nombre des malfaiteurs.»]

Les passants l'insultaient en hochant la tête; ils lui disaient: «Hé! toi qui voulais détruire le temple et en bâtir un autre en trois jours, sauve-toi toi-même, descends de la croix!» De même, les chefs des prêtres et les maîtres de la loi se moquaient de Jésus et se disaient les uns aux autres: «Il a sauvé d'autres gens, mais il ne peut pas se sauver lui-même! Que le Messie, le roi d'Israël descende maintenant de la croix! Si nous voyons cela, alors nous croirons en lui.» Ceux qui avaient été mis en croix à côté de Jésus l'insultaient aussi.

A midi, l'obscurité se fit sur tout le pays et dura jusqu'à trois heures de l'après-midi. Et à trois heures, Jésus cria avec force: «Éloï, Éloï, lema sabactani?» — ce qui signifie «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?» — Quelques-uns de ceux qui étaient là l'entendirent et s'écrièrent: «Écoutez, il appelle Élie!» L'un d'eux courut remplir une éponge de vinaigre et la fixa au bout d'un roseau, puis il la tendit à Jésus pour qu'il boive et dit: «Attendez, nous allons voir si Élie vient le descendre de la croix!» Mais Jésus poussa un grand cri et mourut.

Le rideau suspendu dans le temple se déchira en deux depuis le haut jusqu'en bas. Le capitaine romain, qui se tenait en face de Jésus, vit comment il était mort et il dit: «Cet homme était vraiment Fils de Dieu!» Quelques femmes étaient là, elles aussi, et regardaient de loin. Parmi elles, il y avait Marie du village de Magdala, Marie, la mère de Jacques le jeune et de Joses, et Salomé. Elles avaient suivi Jésus et l'avaient servi quand il était en Galilée. Il y avait là également plusieurs autres femmes qui étaient montées avec lui à Jérusalem.

Le soir était déjà là, quand arriva Joseph, qui était d'Arimathée. Joseph était un membre respecté du Conseil supérieur, et il espérait, lui aussi, la venue du Royaume de Dieu. C'était le jour de la préparation, c'est-à-dire la veille du sabbat. C'est pourquoi Joseph alla courageusement demander à Pilate le corps de Jésus. Mais Pilate fut étonné d'apprendre qu'il était déjà mort. Il fit donc appeler le capitaine et lui demanda si Jésus était mort depuis longtemps. Après avoir reçu la réponse de l'officier, il permit à Joseph d'avoir le corps. Joseph acheta un drap de lin, il descendit le corps de la croix, l'enveloppa dans le drap et le déposa dans un tombeau qui avait été creusé dans le rocher. Puis il roula une grosse pierre pour fermer l'entrée du tombeau. Marie de Magdala et Marie la mère de Joses regardaient où on mettait Jésus.

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