Mercredi matin 18 novembre, cinq ONG ont ouvert un camp pour réfugiés dans le parc Gaucheret, à Schaerbeek.
Vendredi 13 novembre, cinq ONG (le Ciré, Vluchtelingenwerk Vlaanderen, Médecins du Monde, Médecins Sans Frontières et Caritas International) avaient appelé les ministres compétents à cesser de se renvoyer la responsabilité et à trouver immédiatement une solution pour abriter les demandeurs d'asile pendant l'examen de leur dossier. « Mais à ce jour, aucune mesure concrète n'est intervenue », ont constaté les ONG dans un communiqué paru vendredi dernier. « La crise de l'accueil des demandeurs d'asile persiste et s'aggrave. A ce jour, plus de 1.000 demandeurs d'asile se retrouvent sans place d'accueil et sont envoyés à la rue, à l'approche de l'hiver ». Dans ce communiqué, les ONG demandaient au gouvernement de mettre à disposition immédiatement des bâtiments libres, afin d'accueillir de manière digne tous les demandeurs d'asile qui ne se sont pas vus désigner de places d'accueil.
« La situation est intenable et inadmissible. En outre l'accueil des demandeurs d'asile est une compétence qui incombe au gouvernement. Il faut trouver des solutions durables et dignes. Or les dossiers restent bloqués. L'argent disponible doit être utilisé dans les plus brefs délais pour l'accueil des réfugiés », s'indigne Joëlle Verriest de Caritas International-Belgique.
« Cette localisation du camp qui se trouve à Bruxelles, au coeur de l'Europe et sur l'espace des institutions européennes, est très symbolique. A en juger sur la base de tous les textes de traités internationaux, les réfugiés ont droit à un accueil digne, or les pays européens ne prennent pas toujours ces dispositions au pied de la lettre. Souvent il manque une volonté politique d'appliquer ces dispositions et certains pays comme l'Italie en arrivent à avoir une politique d'asile carrément répressive qui prévoit même de sanctionner l'aide aux réfugiés. » Joëlle Verreist ajoute: « Ce camp de réfugiés est un appel à la fois aux politiciens belges et aux européens. Nous espérons que le parlement européen fasse pression sur la Belgique. Nous attendons une cinquantaine de demandeurs d'asile. Des alternatives doivent être trouvées rapidement pour qu'ils obtiennent un hébergement digne. Nous espérons que le gouvernement prenne les mesures qui s'imposent et que ce camp ne soit plus indispensable et ne doive pas être agrandi. »
Photos Kerknet
Ctb/acritas/kerknet (Cathobel 19/11/09)
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