EVANGILE DE JESUS-CHRIST SELON SAINT JEAN 6, 1-15, 24-35, 41-51, 52-58, 60-69
Jésus était passé de l’autre côté du lac de Tibériade (appelé aussi mer de Galilée). Une grande foule le suivait parce qu’elle avait vu les signes qu’il accomplissait en guérissant les malades. Jésus gagna la montagne, et là, il s’assit avec ses disciples. C’était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs. Jésus leva les yeux et vit qu’une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Comment pourrions-nous acheter de pain pour qu’ils aient à manger ? » Il disait cela pour le mettre à l’épreuve, car lui-même savait bien ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain.»
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit : « Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons, mais qu’est-ce cela pour tant de monde !»
Jésus dit : « Faites-les asseoir.» Il y avait beaucoup d’herbe à cet endroit. Ils s’assirent donc, au nombre d’environ cinq mille hommes. Alors Jésus prit les pains, et après avoir rendu grâce, les leur distribua; il leur donna aussi du poisson, autant qu’ils en voulaient. Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent pour que rien ne soit perdu.» Ils les ramassèrent et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d’orge après le repas.
...
La foule s’était aperçue que Jésus n’était pas au bord du lac, ni ses disciples non plus. Alors les gens prirent les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm, à la recherche de Jésus. L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent: «Rabbi, quand es-tu arrivé ici?» Jésus leur répondit: «Amen, amen, je vous le dis: vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés. Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte».
Ils lui dirent alors: «Que faut-il faire pour travailler aux oeuvres de Dieu?» Jésus leur répondit: «L’oeuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé». Ils lui dirent alors: «Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire? Quelle oeuvre vas-tu faire? Au désert, nos pères ont mangé la manne; comme dit l’Ecriture: Il leur a donné à manger le pain venu du ciel». Jésus leur répondit: «Amen, amen, je vous le dis: ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel; c’est mon Père qui vous donne le pain venu du ciel. Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde». Ils lui dirent alors: «Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours». Jésus leur répondit: «Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif».
...
Jésus avait dit: «Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel.» Aussi les Juifs récriminaient-ils contre lui: «Cet homme n’est-il pas Jésus, fils de Joseph? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire: “Je suis descendu du ciel” ?»
Jésus reprit la parole: «Ne récriminez pas entre vous. Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Il est écrit dans les prophètes :”Ils seront tous instruits par Dieu lui-même.” Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi.
Certes, personne n’a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu: celui-là seul a vu le Père. Amen, amen, je vous le dis: celui qui croit en moi a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de vie. Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts; mais ce pain-là qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas. Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel: si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie.»
...
Les Juifs discutaient entre eux: «Comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger?» Jésus leur dit alors: «Amen, amen, je vous le dis: si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture et mon sang est la vraie boisson. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi je demeure en lui. De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi. Tel est le pain qui descend du ciel: il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts; celui qui mange ce pain vivra éternellement.»
...
[Alors qu’il enseignait dans la synagogue, à Capharnaüm, Jésus avait dit: «Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle.»]
Après l’avoir entendu, plusieurs de ses disciples dirent: «Ce qu’il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l’écouter!» Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples.
Il leur dit: «Cela vous heurte? Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant?... C’est l’Esprit qui vivifie, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas» (Jésus savait en effet depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas et celui qui le livrerait.) Il ajouta: «Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père»
A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en allèrent et cessèrent de marcher avec lui. Alors Jésus dit aux douze:« Voulez-vous partir, vous aussi? » Simon Pierre lui répondit:« Seigneur, vers qui pourrions-nous aller? Tu as les paroles de la vie éternelle. Quant à nous, nous croyons et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu.»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire