vendredi 26 décembre 2008

Homélie du Cardinal Danneels pour la Messe de Minuit

La crèche : lieu de guérison
D’année en année les Noëls se suivent mais ne se ressemblent pas. Parfois le ciel au-dessus de nous est bleu azur et le soleil d’hiver éclatant. Parfois il n’y a que nuages et brouillard. La crise. Et nous la vivons en ces jours: crise financière, économique, politique et sans doute aussi, morale. Où chercher remède et guérison pour nos maux en ces temps difficiles ?
Allons à la crèche. Et regardons les personnages qui s’y trouvent. Nous y trouverons peut-être le secret de notre guérison. Peut-être possèdent-ils l’antidote pour le poison qui nous rend malades.
Regardons d’abord l’Enfant Dieu. Dans la crèche, Dieu montre sa puissance et sa grandeur: il se fait tout petit, un enfant sur la paille. Oui il faut être très grand pour pouvoir se faire si petit. Et nous ? Nous pensons exactement le contraire: être grand et puissant pour nous, il faut qu’on le soit non pas nécessairement dans son être mais dans le paraître. Il s’agit d’être le plus en vue, le plus médiatisé. Mais la grandeur véritable n’a pas besoin de décor. Seule une grandeur qui sait se faire toute petite est durable. Mettons-nous donc, qui ou quoi que nous soyons, à l’école de Jean Baptiste qui disait: «Lui doit grandir; moi je dois diminuer». Et nous serons heureux. Pour guérir de nos maux, ayons un cœur simple et humble. « Estimez les autres toujours plus grands que vous-mêmes », dit Saint-Paul. Si chacun de nous –du plus humble citoyen à tous ceux qui sont en autorité- mettait cela en pratique, le monde, notre pays, les couples et les familles seraient bien différents. Précieuse thérapie qui pourrait nous guérir en ce temps de crise que celle d’avoir le cœur humble et simple et d’estimer les autres plus grands que nous-mêmes.
Regardons Joseph. Il est passé par la tempête du doute, tout comme beaucoup d’entre nous. Son problème, c’est le nôtre : l’éternelle question «Comment cela se fera-t-il, puisque… ?» C’est notre maladie : celle du scepticisme et du doute, qui aux heures d’angoisse, tombe sur nous et nous paralyse. Joseph a connu ce tourment : il a même été éprouvé dans ce qu’il portait de plus sacré en son cœur: son amour envers Marie. Il a vécu ce combat que nous connaissons nous aussi en ces temps de crise : contre le doute, le scepticisme et le découragement. Et nous de répéter toujours ‘rien ne changera jamais sur cette planète! Qu’est-ce que tu t’imagines: le monde est ce qu’il est, les hommes aussi, rien de neuf sous le soleil’. Oui, voici le mal de l’homme contemporain : il est un homme du doute. Joseph possède le médicament : non pas de refouler le doute, mais de le surmonter dans la foi.
Et Marie? Elle est là. Elle regarde. Elle regarde son Enfant dans la crèche. Un enfant comme les autres. Il n’a rien de particulier. Et pourtant, l’ange ne lui avait-il pas dit qu’il était le ‘Fils de Dieu’ ? Oui, Marie en voyant ce bébé aurait pu dire : ‘le Fils de Dieu, est-ce que ce n’est que ça ?’ Pour saisir cela, Marie a dû regarder – non pas avec le regard des yeux, mais avec le regard du cœur. Car on ne voit bien qu’avec le cœur. Et on voit d’autant mieux qu’il s’agit d’un regard pur, un regard qui accueille, un regard qui n’a rien de possessif. Et voilà notre problème, notre maladie : nous regardons si souvent pour convoiter, pour posséder, en nous demandant ‘qu’est-ce que cela me rapportera ?’ Notre regard est si souvent un regard narcissique. Oui, Marie possède un secret de la guérison: celui du regard oblatif et pur, qui ne veut rien pour soi. Et surtout un regard qui accepte avec joie que l’autre est autre et qu’il ne correspond pas à ce que moi je voudrais qu’il soit – à ce que je m’étais imaginé. Dieu peut être si différent. Il est un Dieu de surprises. Il ne se dévoile qu’à ceux qui ont un cœur de pauvre. Un cœur qui dit ‘oui’. «Oui» même à l’impossible. Ce ‘oui’ donne de la joie. Le ‘non’ rend triste. Nous serions beaucoup plus heureux si nous disions plus souvent : ‘oui’. Voilà peut-être, la source de notre mal. Nous disons beaucoup trop peu ‘oui’ et trop souvent ‘non’.
Oui, un regard de pauvre, comme le regard des bergers. Dieu se donne à voir à ceux qui ne possèdent rien ou très peu, ceux qui doivent attendre tout d’autrui. Dieu se donne à voir à ceux et celles qui cessent de se regarder toujours eux-mêmes: les gens du miroir. Les bergers n’ont aucune raison de se regarder eux-mêmes: puisqu’il n’y a rien à voir. Puis ils doivent regarder leurs troupeaux, le ciel et le temps qu’il fera, le soleil, la lune et les étoiles. Ils sont trop pauvres pour se regarder eux-mêmes. Rien d’étonnant alors, qu’ils soient les premiers à chercher à voir l’Enfant Dieu. Autre maladie, en effet, de notre époque : Celle de sans cesse nous regarder nous-mêmes. De la sorte, nous ne verrons jamais Dieu. Ni les autres, non plus, d’ailleurs. Nous sommes trop remplis de nous-mêmes. Et nous ne sommes pas pauvres, ni de corps, ni de cœur. Soyons sincères. Même s’il est vrai qu’il y a parmi nous de vraies pauvretés - cachées ou visibles - la grande majorité d’entre nous sommes riches. En ce temps de Noël et à une époque où de plus en plus de gens tombent en dessous du seuil de pauvreté, gardons de la mesure dans nos fêtes et nos dépenses et ne gaspillons pas. Tout ce qui dort dans nos armoires ou se trouve sur nos tables et dont nous n’avons pas besoin, ne nous appartient pas. Cela appartient aux pauvres’, disait déjà saint Ambroise. Il faut le leur restituer. Soyons généreux et ne limitons pas notre générosité au seul temps de Noël. Les bergers portent en leur besace un médicament qui guérit : donner. Donner ce que l’on a: l’humble don de la laine et le lait de leur brebis. C’est tout ce qu’ils ont. Donnez, c’est une thérapie efficace.
Il y a aussi les mages. Ce sont des sages, des hommes de science : ils savent le cours des étoiles et la révolution des planètes. Ils connaissent les lois de la nature et ils ne manquent pas de sens critique. Comme nous. Mais ils sont différents. Dès que les mages voient dans le ciel une chose qui ne cadre pas avec leur science – un élément mystérieux qui les déroute - ils ne s’en débarrassent pas comme nous en concluant sans plus : ‘Cela n’est pas possible’. Non ils disent : ‘ça doit être possible, puisqu’elle est là cette étoile que nous ne connaissions pas et qui nous déroute. C’est possible. Mais c’est inexplicable’. Et nous : ne dirons-nous pas sans plus : «Non, c’est impossible » ? Mais rien n’est impossible à Dieu. Notre maladie, c’est sans doute aussi de ne plus oser croire à ce qui ne cadre pas avec notre vision. Nous sommes incapables de vivre avec des surprises. Les mages ont le secret de notre guérison. Ils disent : ‘il y a beaucoup plus de choses dans l’univers qui ne peuvent entrer dans votre petite tête.’ Croire à l’impossible, - il peut venir de Dieu - cela peut être profondément thérapeutique.
Et l’âne et le bœuf , me direz-vous ? Quel est leur secret ? Le voici : ils restent âne et bœuf : ils ne font rien de plus ni d’autre, que d’être là, de rester eux-mêmes ! Ils sont simplement âne et bœuf de service dans la crèche ; c’est déjà beaucoup. C’est même tout. Restons nous-mêmes, restons tel que Dieu nous a créés. Nous reconnaîtrons Dieu du premier coup. Nous sommes d’ailleurs de sa famille, comme le dit l’Ecriture.
Enfin il y a Dieu. Il reste invisible dans la crèche. Mais Il est là. Il n’y avait pas de place pour lui dans l’auberge. Mais bien dans l’étable de Bethléem. Un pauvre lieu d’accueil . Noël 2008, c’est aussi trouver des lieux d’accueil pour tant d’hommes et de femmes et d’enfants qui nous arrivent. D’abord leur trouver un lieu d’accueil dans notre cœur. Les accueillir dans notre âme. Car comme il peut être dur de vivre avec ceux et celles qui sont si différents de culture, langue, race et religion. Et l’altérité fait peur. Mais il faut aussi leur trouver un accueil matériel : pour les mamans seules avec leurs enfants et souvent abandonnées, pour les sans-papiers, pour les SDF et pour tant d’autres. Elle est grande pour nous la tentation de nous réfugier dans l’intimité et la chaleur du foyer, en ce temps de ‘cocooning’ hivernal qu’est le temps de Noël.
Frères et sœurs, ouvrons nos cœurs et nos maisons pour l’autre. C’est d’ailleurs profondément thérapeutique et enrichissant. En ce sens, je ne puis pas ne pas rendre hommage à ces milliers de familles à Bruxelles et dans les lointains alentours, qui généreusement en ce temps de fêtes familiales, ont ouvert leur foyer, pour accueillir les plus de trente mille jeunes qui viennent chez nous à Bruxelles du 29 décembre au 2 janvier, pour le ‘Pèlerinage de la confiance’ de Taizé. Cet immense élan d’hospitalité des dernières semaines est une vraie parabole vivante de ce qu’est l’esprit de la crèche de Noël. Pendant le temps de l’Avent le prophète Isaïe a chanté:‘Ah Seigneur, si tu déchirais tes cieux pour descendre sur la terre’. Et voilà : les portes de plusieurs milliers de maisons se sont ouvertes et l’enfant de la crèche va entrer dans ces foyers, trente mille fois. Oui, Jésus va entrer. Car chaque jeune hébergé, c’est Jésus, accueilli et mis au chaud dans ce froid d’hiver. Oui vraiment, il n’y a pas que des maladies chez nous par les temps qui courent.

+ Godfried Cardinal DANNEELS,
Archevêque de Malines-Bruxelles.

samedi 20 décembre 2008

VOEUX A TOUS NOS PAROISSIENS


l'Abbé Van der Biest et le groupe paroissial vous souhaitent de joyeuses fêtes !

Que nous puissions, à la suite de Saint Paul, annoncer la Parole comme une Bonne Nouvelle aux enfants, aux jeunes et aux adultes.

Que chacun(e) soit porteur de cette Espérance qui nous habite pour 2009 !

Bien amicalement

vendredi 19 décembre 2008

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La famille et le paroisse ont la tristesse de vous faire part du décès de
Monsieur Guy VAN GRUNDERBEECK,
organiste, musicien,
veuf de Madame Denise MICHOEL,
né à Molenbeek le 7 janvier 1920 et décédé à Woluwe le 17 décembre 2008.
La messe de Requiem aura lieu le mardi 23 décembre à 10 heures 30
à l'église des Saints Jean et Etienne aux Minimes,
62 rue des Minimes.
Réunion à l'église à 10 heures 15.
Parking aisé mais payant, place Poelaert.
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lectures de la messe du dimanche 21 décembre

QUATRIEME DIMANCHE DE L'AVENT

Du second livre de Samuel 7, 1...16
Le roi David était enfin installé dans sa maison, à Jérusalem. Le Seigneur lui avait accordé des jours tranquilles en le délivrant de tous les ennemis qui l'entouraient. Le roi dit alors au prophète Nathan: «Regarde ! J'habite dans une maison de cèdre, et l'arche de Dieu habite sous la tente !» Nathan répondit au roi: «Tout ce que tu as l'intention de faire, fais-le, car le Seigneur est avec toi ».
Mais cette nuit-là, la parole du Seigneur fut adrcssée à Nathan: «Va dire à mon serviteur David: Ainsi parle le Seigneur: Est-ce toi qui me bâtiras une maison pour que j'y habite ! C'est moi qui t'ai pris au pâturage, derrière le troupeau, pour que tu sois le chef de mon peuple Israël. J'ai été avec toi dans tout ce que tu as fait, j'ai abattu devant toi tous tes ennemis. Je te ferai un nom aussi grand que celui des plus grands de la terre. Je fixerai en ce lieu mon peuple Israël, je l'y planterai, il s'y établira, et il ne tremblera plus, et les méchants ne viendront plus l'humilier, comme ils l'ont fait depuis le temps où j'ai institué les Juges pour conduire mon peuple Israël. Je te donnerai des jours tranquilles en te délivrant de tous tes ennemis. Le Seigneur te fait savoir qu'il te fera lui-même une maison. Quand ta vie sera achevée et que tu reposeras auprès de tes pères, je te donnerai un successeur dans ta descendance, qui sera né de toi, et je rendrai stable sa royauté. Je serai pour lui un père, il sera pour moi un fils.

De la lettre de saint Paul apôtre aux Romains 16, 25-27
Gloire à Dieu qui a le pouvoir de vous rendre forts conformément à l'Evangile que je proclame en annonçant Jésus-Christ. Oui, voilà le mystère qui est maintenant révélé : il était resté dans le silence depuis toujours, mais aujourd'hui il est manifesté. Par ordre du Dieu éternel et grâce aux écrits des prophètes, ce mystère est porté à la connaissance de toutes les nations pour les amener à l'obéissance de la foi. Gloire à Dieu, le seul sage, par Jésus Christ et pour toujours.

EVANGILE DE JESUS CHRIST SELON SAINT LUC 1, 26-38

L 'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph; et le nom de la jeune fille était Marie.
L' Ange entra chez elle et dit: « Je te salue, Comblée de-grâce, le Seigneur est avec toi». A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’Ange lui dit alors: « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. Marie dit à l'Ange: « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »
L' Ange lui répondit: « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Elisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait la femme stérile. Car rien n'est impossible à Dieu. Marie dit alors: «Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole».
Alors l'Ange la quitta.

mercredi 17 décembre 2008

Les enfants des écoles européennes célèbrent l'entrée dans l'AVENT et la Saint Nicolas

'Le Samedi 6 décembre 2008, plus de 60 enfants des Ecoles Européennes et leurs parents se sont retrouvés au centre ville, à l'église des Minimes, dans les Marolles.
'Il s'agissait de célébrer l'entrée dans l'Avent et la Saint Nicolas.
Voilà déjà plusieurs années, en effet, que le Père Jean Beckers (jésuite), professeur de religion et aumônier de la pastorale francophone des écoles européennes à Bruxelles au Foyer Catholique Européen, organise ce mini pèlerinage pour les enfants qui fréquentent les cours de religion catholique. Tous les ans, plusieurs dizaines d’entre eux découvrent à cette occasion une nouvelle église du centre de Bruxelles et, après l’avoir visitée, se rendent en cortège à l’église Saint Nicolas où ils participent à une eucharistie d’entrée dans l’Avent préparée par une équipe de leurs professeurs de religion catholique et animée par des chants en plusieurs langues. A cette occasion, il est toujours demandé préalablement aux enfants d'accomplir un signe de partage en apportant un de leurs jouets pour des enfants défavorisés. La messe est suivie d’une rencontre avec Saint Nicolas qui fait toujours le déplacement pour la circonstance et à qui les enfants remettent les cadeaux qu’ils ont apportés.
'La visite guidée de l’église des Minimes, assurée de main de maître par l’abbé Van der Biest, aura certainement marqué les enfants qui ont eu l’occasion d’exercer leurs sens de l’observation en répondant à un questionnaire. Jeunes et moins jeunes ont ainsi découvert comment cette paroisse de St Jean et Etienne aux Minimes a vu le jour aux XVIIème et XVIIIème siècles sous l’impulsion de l’ordre des frères de St François de Paola, lié aux Franciscains en tant qu’ordre mineur, d’où le nom de « Minimes »
'Les enfants ont pu participer activement à la messe qui a suivi, animée par une chorale formée par quelques enfants de la section allemande et dirigée par Clara Leitner, un de leurs professeurs de religion. Autour du thème du Jean-Baptiste, la voix qui annonce la venue du Christ parmi nous, plusieurs enfants ont joué une petite pièce faisant découvrir que cet Avènement n’appartient pas au passé mais à notre avenir qui s’inscrit déjà dans notre quotidien par tous les gestes d’attention aux autres et de service auxquels tous les croyants sont appelés, plus particulièrement en ce temps d'Avent.
La célébration s'est clôturée sur le chant gestué "Va porter le soleil", repris en chœur avec enthousiasme par les enfants et les parents.
'Cette activité pastorale est une occasion de rappeler aux milieux cosmopolites qui gravitent autour de l’Union Européenne, souvent éloignés de la vie ecclésiale belge, que l’Eglise de Bruxelles est une communauté vivante qui, au-delà de son patrimoine architectural, célèbre et agit pour concrétiser la Bonne Nouvelle. En sensibilisant ces enfants privilégiés aux différences de niveau de vie qui existe entre eux et certains enfants des quartier du centre ville, l’équipe pastorale francophone du Foyer Catholique Européen cherche à les ouvrir concrètement aux valeurs de solidarité et de partage qui sont celles de l’Evangile.
Marjana MANDI

jeudi 11 décembre 2008

mercredi 10 décembre 2008

MESSAGE DU PERE APOLLINAIRE AUX PAROISSIENS

Je suis très heureux de pouvoir dire un grand "MERCI" aux paroissiens des Minimes, le Père Jacques van der Biest en tête, pour avoir accepté de mettre quelque chose en commun afin de secourir mon papa. J'ai pu lui faire parvenir la somme récoltée et j'ai parlé avec lui au téléphone. Il m'a chargé de vous dire ceci:

MURAKOZE CANE. IMANA ISUBIZE AHO MUKUYE.

(en kirundi) Ce qui veut dire:

Un grand merci. Que Dieu rajoute abondamment là d'où vous avez pris pour me venir en aide.
Je vous remercie.

Abbé Apollinaire NTAHOMVUKIYE

Lectures de la messe du dimanche 14 décembre

3ème DIMANCHE DE L'AVENT


Du livre d'Isaïe 61, 1, 2 -10, 11
L'Esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m'a consacré par l'onction. Il m'a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, guérir ceux qui ont le coeur brisé, annoncer aux prisonniers la délivrance, et aux captifs la liberté, annoncer une année de bienfaits, accordée par le Seigneur.
Je tressaille de joie dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu. Car il m'a enveloppé du manteau de l'innocence, il m'a fait revêtir les vêtements du salut, comme un jeune époux se pare du diadème, comme une mariée met ses bijoux. De même que la terre fait éclore ses germes, et qu'un jardin fait germer ses semences, ainsi le Seigneur fera germer la justice et la louange devant toutes les nations.


De la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens 5, 16-24
Frères, soyez toujours dans la joie, priez sans relâche, rendez grâce en toute circonstance: c'est ce que Dieu attend de vous dans le Christ Jésus. N'éteignez pas l'Esprit, ne repoussez pas les prophètes, mais discernez la valeur de toute chose. Ce qui est bien, gardez-le; éloignez-vous de tout ce qui porte la trace du mal.

Que le Dieu de la paix lui-même vous sanctifie tout entiers, et qu'il garde parfaits et sans reproche votre esprit, votre âme et votre corps, pour la venue de notre Seigneur Jésus Christ. Il est fidèle, le Dieu qui vous appelle: tout cela, il l'accomplira.

EVANGILE DE JESUS CHRIST SELON SAINT JEAN 1, 6-28

Il y eut un homme, envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage.

Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander: «Qui es-tu ?». Il le reconnut ouvertement, il déclara: «Je ne suis pas le Messie». Ils lui demandèrent: «Qui es-tu donc ? Es-tu le prophéte Elie ?» Il répondit: «Non ». - «Alors, es-tu le grand Prophète ?» Il répondit: «Ce n'est pas moi ». Alors ils lui dirent: «Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ?» Il répondit: «Je suis la voix qui crie à travers le désert: Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe ». Or, certains des envoyés étaient des pharisiens. Ils lui posèrent encore cette question: «Si tu n'es ni le Messie, ni Elie, ni le grand Prophète, pourquoi baptises-tu ?» Jean leur répondit: «Moi, je baptise dans l'eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas: c'est lui qui vient derrière moi, et je ne suis même pas digne de défaire la courroie de sa sandale ».

Tout cela s'est passé à Béthanie de Transjordanie, à l'endroit où Jean baptisait.

mardi 9 décembre 2008

Commentaire de notre Vicaire...

... nouvelle rencontre avec l'Apôtre Paul

Au mois de novembre, nous (15 personnes) nous étions rencontrés autour du récit de sa conversion tel que Paul l’a raconté au Roi Agrippa (voir le communiqué antérieur sur ce même blog)

La conversion de Paul est un moment si important du développement du Christianisme qu’on a pu écrire au 19ème siècle que Paul était le fondateur de la religion Chrétienne ! Ce qu’a fait Paul c’est adapter la foi chrétienne (qui recevait en héritage toutes les institutions de la religion juive et par le fait même était étranger au monde gréco-latin) transposer la foi, sa foi au Christ dans des institutions susceptibles d’être pratiquées par les Grecs.

En décembre, nous nous sommes à nouveau réunis (10 personnes) pour réfléchir à certains aspects de cette conversion à la lumière du merveilleux tableau de Pierre Breughel l’Ancien (qui est à Vienne). A première vue, ce tableau ne révèle qu’une armée débandée entourant un personnage qui paraît central (le Duc d’Albe ?). Mais avec un peu d’attention, on aperçoit au centre un homme couché à terre tourné vers une lumière légèrement bleue et cela dans l’indifférence générale. Il y a deux mondes : celui des hommes, gouvernés par eux et le monde de Dieu que le Christ seul peut nous fait connaître. Or Paul n’est pas arrivé à découvrir la vérité du Christ à force de réflexion. Dans la lettre aux Galates, il déclare (chapitre I verset 11) : « l’Evangile que je vous ai prêché n’est pas d’inspiration humaine, et ce n’est pas non plus d’un homme que je l’ai reçu ou appris ; non, c’est par une révélation de Jésus Christ. Vous avez, certes, entendu parler de ma condition de jadis dans le judaïsme ; comme je persécutais à outrance et ravageais l’église de Dieu, et comment par un attachement extrême aux traditions de mes pairs je surpassais en judaïsme bien des compatriotes de mon âge. Mais quand celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère et appelé par sa Grâce jugea bon de révéler son Fils en moi pour que je l’annonce parmi les païens, aussitôt, sans consulter qui que ce soit, sans monter à Jérusalem vers ceux qui avaient été apôtres devant moi, je partis pour l’Arabie ; puis je revins de nouveau à Damas. » La Bonne Nouvelle - l’Evangile - de Paul ne vient pas de lui mais il la connaît par révélation et c’est une loi constante, pour tous, 2000 ans après : la Foi n’est pas conséquence de la conclusion d’un syllogisme.

Une autre caractéristique (qui découle de la première) est que cette Bonne Nouvelle ne supporte pas d’accommodation : elle est radicale : (lettre aux Galates, Chapitre II, verset 11 à 21) « Mais quand Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était blâmable. Avant l’arrivée de certaines gens de l’entourage de Jacques, il prenait en effet ses repas avec les païens ; mais à leur arrivée, il se déroba et se tint à l’écart par peur des circoncis. Les autres Juifs le suivirent dans cette hypocrisie, si bien que Barnabé lui-même fut entraîné dans leur hypocrisie. Mais quand je vis qu’ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l’Evangile, je dis à Céphas en présence de tous : ‘‘Si toi, qui es Juif, tu vis à la païenne et non à la juive, comment peux-tu forcer les païens à faire le Juif ? Nous sommes, nous, Juifs de naissance et non de ces pécheurs de païens ; toutefois, sachant bien que l’homme n’est pas justifié par la pratique de la Loi, mais seulement par la Foi au Christ Jésus, nous avons cru, nous aussi, au Christ Jésus, afin d’être justifiés par la foi au Christ et non par la pratique de la Loi ; car personne n’est justifié par la pratique de la Loi. Que si, cherchant la justification dans le Christ, nous nous sommes trouvés nous aussi au rang de pécheurs, ce serait donc que le Christ sert la cause du Péché ! Jamais de la vie ! Si en effet je relève ce que j’ai détruit, je me constitue moi-même transgresseur. Par la Loi je suis mort à la Loi, afin de vivre pour Dieu. Je suis pour jamais crucifié avec le Christ : ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi. Et si présentement je vis dans la chair, j’y vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et s’est livré pour moi. Je ne fais pas fi de la grâce de Dieu ; or, si la justice est le fruit de la Loi, le Christ est mort pour rien’’. »

De plus, la Bonne Nouvelle de Paul n’a rien à voir avec les pratiques anciennes : c’est son affirmation basique : (Chapitre II, verset 1 à 5) « Pauvres fous de Galates ! Qui vous a ensorcelés, vous qui avez eu sous les yeux l’image de Jésus-Christ crucifié ? Je ne veux apprendre de vous qu’une seule chose : est-ce à la pratique de la Loi que vous devez d’avoir reçu l’Esprit ou bien à votre adhésion à la Foi ? Etes-vous donc si fous ? Commencer par l’Esprit et finir par la chair ! Avoir fait pour rien de telles expériences. Si seulement c’était pour rien ! Celui qui vous dispense l’Esprit et opère parmi vous des miracles, le fait-il en raison de la pratique de la Loi ou bien de l’adhésion à la Foi ? »

De ceci, nous concluons que les institutions anciennes, celles du Judaïsme, qui servaient de médiation de salut (exemple: être juif de naissance, porter la circoncision, manger kacher, ou encore : être juste, méritant, connu de tous…) sont considérées désormais comme des balayures. Il n’y a pas d’autre médiateur que le Christ Jésus. Cela pour une raison évidente : Lui seul est Dieu et homme, identiquement. Pour le monde gréco-romain, il s’agira de trouver de nouvelles institutions qui permettent l’exercice quotidien de la Foi en Jésus Christ. Car celle-ci est la seule qui justifie. Témoin l’histoire du « bon larron » : « Seigneur souviens-toi de moi quand tu seras dans Ton royaume » dit cet assassin tourné vers Jésus crucifié et Jésus lui répond : « Aujourd’hui même tu seras avec moi au Paradis ». (Luc 23, versets 39 et suivants)

Nous en concluons qu’il n’y a donc qu’une seule route vers Dieu : le Christ, sa connaissance et son imitation. Mais comment ?

C’est ce que nous essayerons de comprendre un peu mieux au mois de janvier prochain, où nous nous réunirons le dimanche 18 janvier à 10h30 dans la Chapelle de Notre Dame de Lorette.
Le thème sera « EROS et AGAPE ». Eros : il s’agit de l’amour humain qui porte à l’héroïsme. Agapè : c’est Dieu lui-même, l’amour qu’Il nous donne pour le donner.

vendredi 5 décembre 2008

RAPPEL

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Rendez-vous à la chapelle de Lorette ce dimanche 7 décembre à 10 heures 30 (au plus tard).
Nous nous y retrouverons pour évoquer ensemble la conversion de l'Apôtre Paul à la lumière des différents récits des Actes des Apôtres ainsi que dans la lettre aux Galates et la première aux Corinthiens et soutenu par le tableau de Breughel l'Ancien.
A dimanche!
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Lecture de la messe du dimanche 7 décembre

FETE DE L'IMMACULEE CONCEPTION DE LA VIERGE MARIE

Du livre des Proverbes 8, 22-35
Avant même que le Seigneur ait rien créé,
tout au début de son oeuvre, je lui appartenais.
Dieu m’a voulue de toute éternité,
depuis toujours, avant la création du monde.
Le chaos primitif n’existait pas encore,
et déjà j’étais dans la pensée de Dieu.
Les sources n’avaient pas encore jailli,
les montagnes ne dressaient pas encore leur masse imposante.
Je suis née avant les collines
quand Dieu n’avait pas encore façonné la terre,
avec ses fleuves et ses continents.
Lorsqu’il disposait les cieux, j’étais présente;
quand il entourait les abîmes de leurs barrières définitives,
quand il établissait là-haut les nuages porteurs de pluie,
et qu’il déterminait, dans les profondeurs,
le jaillissement des sources;
quand il fixait des limites à l’océan,
en donnant à ses eaux l’ordre de ne pas les franchir;
quand il posait les fondations des continents,
j’étais à l’oeuvre auprès de lui.
Chaque jour,à tout instant, je prenais plaisir
à jouer en sa présence, à jouer dans l’univers.
Et c’était ma joie que de vivre avec les enfants des hommes.
Et maintenant, mes enfants, écoutez-moi :
Heureux ceux qui suivent le chemin que je montre !
Pour acquérir la sagesse, écoutez mes conseils,
ne les repoussez pas.
Heureux l’homme qui m’écoute,
qui, chaque jour, veille devant ma porte,
et qui garde l’entrée de ma demeure !
Celui qui me trouve a trouvé la vie;
et c’est du Seigneur qu’il obtient le salut !


De la lettre de l’apôtre Paul aux Ephésiens 1, 3-6. 11-12
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ. Dans les cieux, il nous a comblés de sa bénédiction spirituelle en Jésus Christ. En lui, il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables sous son regard. Il nous a d’avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus Christ : voilà ce qu’il a voulu dans sa bienveillance pour que soit chantée la merveille du don gratuit qu’il nous a fait en son Fils bien-aimé. En lui, nous les fils d’Israël, Dieu nous a d’avance destinés à devenir son peuple; car lui qui réalise tout ce qu’il a décidé, il a voulu que nous soyons ceux qui d’avance espéraient dans le Christ pour que soit chantée sa gloire.


EVANGILE DE

JESUS CHRIST

SELON SAINT LUC

1, 26-38
L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'Ange entra chez elle et dit : «Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi ». A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'Ange lui dit alors: «Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob et son empire n'aura pas de fin.

Marie dit à l'Ange: «Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge»? L' Ange lui répondit: «L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Elisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait la femme stérile. Car rien n'est impossible à Dieu ».

Marie dit alors: «Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole». Alors l'Ange la quitta.

lundi 1 décembre 2008